Sous leurs airs de péchés mignons chics et féeriques, les chocolats de Noël cachent une réalité bien moins savoureuse : leurs emballages.
Ca y est ! Après plusieurs long mois d’absence, les boîtes de chocolats « Édition Spéciale Noël » font leur grand retour aux pieds des sapins et dans les rayons des supermarchés. Fourrés aux noisettes, enrobés de noix de coco et papillotés dans du papier doré, ils ravissent chaque année les papilles des grands et des petits. Mais sous leurs airs de péchés mignons chics et féeriques, les chocolats de Noël cachent une réalité bien moins savoureuse : leurs emballages.
Selon une étude réalisée par l’association britannique Consumers’ Association et publiée dans sa revue Which?, les emballages représentent parfois jusqu’à 20% du poids total des boîtes de chocolats de Noël. Or, dans une société qui prône plus que jamais la tendance du durable et du zéro déchet, certaines marques font tache dans le lot des confiseries servies pour les fêtes.
Parmi les treize marques de chocolat les plus vendues au Royaume-Uni, l’enquête menée par l’association de consommateurs a épinglé le célèbre Ferrero Rocher, roi incontestable des douceurs de fin d’année. En effet, son emballage en aluminum doré serait le pire de tous, pointe l’étude, tandis que seulement 11 % de son packaging total peut être recyclé. « C’est parce qu’une grande partie est fabriquée en polystyrène non-recyclable », ajoute-t-on. Un pourcentage particulièrement faible quand on sait que certaines marques (loin derrière les offres de Marks & Spencer ou encore des fameux « Quality Street » de Nestlé) font le choix d’un emballage jusqu’à 80 % recyclable. « La plupart des marques que nous avons examinées utilisent des boîtes en carton ou en plastique qui peuvent être largement recyclées », explique l’étude. « Ce qui signifie que ce sont souvent les emballages qui recouvrent individuellement les chocolats qui sont non-recyclables. »
En plus du pourcentage des emballages pouvant être recyclés ou non, l’étude s’est également penchée sur le poids que pesait un chocolat face à son propre emballage. Pour 600 grammes de Ferrero Rocher, son emballage « lourd et brillant » représente 40% du poids total du produit, ajoute l’étude. À l’inverse, certains emballages comme ceux des chocolats « Lindor » de Lindt ou des éternels « Célébrations » de Mars, ne représentent que 11 à 15 % du poids total de la boîte. « Pour beaucoup d’entre nous, le look festif de ces boîtes de chocolats est synonyme de la période de Noël », déclare Nikki Stopford, directrice de l’étude publiée dans Which?. « Nous sommes plus conscients que jamais de l’impact que nous avons sur le monde qui nous entoure, nous souhaitons donc que nos recherches aident les gens à faire les bons choix et savent comment se débarrasser des emballages de la manière la plus écologique possible », poursuit-elle.
En attendant que les géants du chocolat rendent leurs emballages 100% recyclables et réutilisables, comme l’envisage Nestlé d’ici 2025, l’étude invite donc à être plus vigilant lorsqu’il s’agit de recycler ses emballages de chocolats Noël. Qu’on en mange avec ou sans modération.