Mauvaise journée pour Donald Trump, qui souhaite rester proche de Riyad malgré l’affaire Khashoggi.
Le Sénat américain a demandé, jeudi 13 décembre, l’arrêt du soutien des États-Unis à la coalition internationale dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen. Les sénateurs ont également pointé du doigt la responsabilité du prince héritier Mohammed ben Salmane dans le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi.
Ces deux résolutions distinctes n’iront pas plus loin que le Sénat pour l’instant. Elles ne devraient pas être débattues à la Chambre des représentants, au moins jusqu’au changement de majorité en janvier, et ne semblent pas prêtes de recevoir la signature du président américain. Mais elles ont une forte portée symbolique et témoignent de l’immense colère des sénateurs face à Riyad.
Les 49 démocrates, sur les 100 sénateurs américains, ont voté en faveur de la résolution sur le Yémen ainsi que sept sénateurs républicains. Trois républicains se sont abstenus. « Nous ne nous laisserons plus dicter notre engagement militaire par un régime despote et assassin en Arabie saoudite », a réagi le sénateur indépendant Bernie Sanders, l’un des promoteurs de ce texte.