Bruxelles: Allocution du Président Emmanuel Macron

Ce second jour du sommet des dirigeants européens, le Président Emmanuel Macron tient une allocution dans la capitale belge, qui est, à l’instar de la France, en proie à des mouvements sociaux ces derniers temps.

Ici le discours du Président de la République tenu dans le cadre du sommet européen à Bruxelles. La deuxième journée du sommet au Conseil européen s’est déroulée dans un contexte de manifestations de masse dénonçant la baisse de la qualité de vie dans le royaume.

S’exprimant à l’issue du Conseil européen, le Président de la République a appelé de nouveau au calme les Gilets jaunes:

«Je ne crois pas que notre démocratie puisse accepter de fonctionner avec un dialogue qui ne se fait que par l’occupation du domaine public, que par des éléments de violence, parce qu’ils ne sont jamais maîtrisés», a-t-il affirmé. «Je pense qu’aujourd’hui notre pays a besoin de calme, il a besoin d’ordre, il a besoin de retrouver un fonctionnement normal.»

La chancelière allemande Angela Merkel s’est dite à son tour son «convaincue» vendredi que le Président français Emmanuel Macron «allait poursuivre son programme de réformes» après les mesures annoncées pour juguler la crise des Gilets jaunes.

Emboitant le pas des Français, de nombreux Belges ont aussi afflué dans les rues, certains suivant le mouvement des Gilets jaunes, alors que d’autres actions servent à soulever des problèmes bien plus vastes. Une série de manifestations a débuté vendredi et se poursuivra également ce week-end.

Depuis plusieurs semaines, la France connaît la mobilisation des Gilets jaunes. Après la première manifestation qui s’est déroulée le 17 novembre, des membres du mouvement ont organisé le quatrième acte de leur mobilisation le samedi 8 décembre. Dénonçant à l’origine la hausse des carburants, ils expriment désormais une colère sociale bien plus profonde.Dans son adresse à la Nation prononcée lundi soir, Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures pour remédier à la crise comme la hausse de 100 euros par mois du SMIC à partir de 2019 et l’annulation de la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG). Il a également encouragé les employeurs à verser à leur personnel une rémunération complémentaire à la fin de l’année qui sera «défiscalisée».