Le Président américain a abordé la situation en Syrie au téléphone avec son homologue turc qui avait précédemment promis de déployer les forces turques dans la ville syrienne de Manbij si les États-Unis n’en retirent pas les Unités kurdes de protection du peuple (YPG).
Le vendredi 14 décembre Donald Trump s’est entretenu avec Recep Tayyip Erdogan sur la situation en Syrie, a annoncé la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders.
«Aujourd’hui le Président a discuté avec le Président turc Erdogan. Les dirigeants des deux pays ont abordé des questions bilatérales, y compris les problèmes de sécurité de la Turquie et des États-Unis en Syrie, ainsi que des questions relatives à la lutte contre le terrorisme. Les Présidents sont tombés d’accord pour poursuivre la coordination afin d’atteindre nos objectifs de sécurité en Syrie», a déclaré la porte-parole.
La semaine dernière, les États-Unis ont installé des postes de surveillance à la frontière turco-syrienne en dépit de l’opposition de la Turquie, leur alliée au sein de l’Otan.
Le Président turc a annoncé pour sa part que l’armée turque pourrait prochainement engager une opération militaire contre les Unités kurdes de protection du peuple (YPG) à l’est de l’Euphrate.
Ankara a à maintes reprises accusé Washington de livrer des armements aux Unités de protection du peuple des Kurdes syriens qui contrôlent le nord-est syrien et qui sont considérées par la Turquie comme une organisation terroriste liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) interdit en Turquie. C’est la raison pour laquelle les militaires turcs ont mené plusieurs opérations contre les Kurdes sur le territoire syrien.En juin, la Turquie et les États-Unis ont conclu un accord sur Manbij, après des mois de dissensions sur la question. En vertu de cet accord, les YPG devaient se retirer de Manbij et les forces turques et américaines assurer conjointement la sécurité et la stabilité dans la ville. Néanmoins, les États-Unis n’ont respecté ni la feuille de route, ni le calendrier sur Manbij. Les YPG n’ont pas quitté la zone.
La Turquie mène, depuis le 20 janvier 2018, l’opération Rameau d’olivier dans le district syrien d’Afrine contre les YPG et le PYD. Damas a condamné cette intervention turque, notant que ce territoire faisait partie intégrante de la Syrie.