La Corée du Nord contourne les sanctions de l’Onu

La Corée du Nord parvient toujours à contourner les restrictions imposées par l’Onu en modifiant ses méthodes de livraisons clandestines de produits pétroliers, affirme la chaîne de télévision NBC qui cite un nouveau rapport secret du Pentagone.

Un changement de logistique permet à Pyongyang d’importer des produits pétroliers en violation des sanctions de l’Onu et ce, malgré la présence de plusieurs navires et d’un avion-espion de la coalition de huit pays, a annoncé vendredi la chaîne de télévision NBC se référant à des sources non identifiées ayant pris connaissance d’un nouveau rapport secret du Pentagone.

Selon ce rapport, les produits pétroliers seraient transbordés en mer, de bateau à bateau, loin de la péninsule coréenne et parfois même dans les eaux territoriales d’autres pays.

«Les Nord-Coréens ont également commencé à utiliser des petits bateaux pour cacher leurs activités des navires militaires et des avions de reconnaissance de la coalition», a indiqué NBC.

La Corée du Nord entreprendrait autant de tentatives d’importer des produits pétroliers qu’avant le déploiement des forces de la coalition, mais cette méthode de transfert de pétrole serait devenue plus coûteuse pour Pyongyang, d’après le rapport.

En septembre, les États-Unis, l’Australie, le Canada, la Corée du Sud, la France, le Japon, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni ont mis en place un centre de coordination pour surveiller les navires qui pourraient transporter des produits pétroliers en Corée du Nord.

D’après The Wall Street Journal, le centre de coordination de cette coalition se trouve à bord de l’USS Blue Ridge (LCC-19), navire-amiral de la Septième flotte de l’US Navy.En août 2017, le Conseil de sécurité a proscrit l’exportation de charbon, fer, minerai de fer, plomb, minerai de plomb et fruits de mer nord-coréens suite au tir expérimental par Pyongyang de deux missiles réalisé en juillet. En septembre de la même année, le Conseil de sécurité a adopté une nouvelle résolution interdisant la fourniture, la vente ou le transfert à la Corée du Nord de tous condensats de gaz et liquides de gaz naturel, ainsi que de «produits pétroliers raffinés» au-delà d’une quantité maximale de 500.000 barils par an.