Selon un de leurs cadres, les services de renseignement français n’ont pas prouvé une éventuelle implication directe des services secrets russes dans la diffusion de fausses informations au sujet du mouvement des Gilets jaunes, signale Le Journal du Dimanche.
Les services secrets français n’ont pas pu trouver jusqu’ici de signes d’une prétendue implication de la Russie dans la diffusion d’informations mensongères sur le mouvement de protestation qui s’est largement répandu dans toute la France, a constaté ce 16 décembre Le Journal du Dimanche.
Selon l’hebdomadaire français, ni la direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), ni direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) n’avaient «en fin de semaine pu documenter d’implication directe des services russes dans la diffusion de fake news ou de rumeurs complotistes dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes».
Cela étant, le JDD écrit notamment:
«À ce jour, on n’a pas établi leur implication dans ce mouvement», constate un cadre des services, ajoutant que «ce n’est pas une analyse définitive».
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait déclaré la semaine dernière au sujet de la «piste russe» dans le mouvement des protestations: «J’ai entendu cette rumeur. Il y a une enquête qui est aujourd’hui menée par le secrétaire général de la défense nationale. On verra bien les résultats de cette enquête.»Le Kremlin avait précédemment démenti toute implication dans le mouvement des Gilets jaunes, soulignant qu’elle n’était pas intervenue et qu’elle n’avait «aucune intention d’intervenir dans les affaires intérieures de quelque pays que ce soit, y compris de la France».
Face à l’augmentation des prix du carburant qui frappe surtout le diesel, de nombreux Français sont descendus dans les rues le 17 novembre 2018. La vague de mécontentement se poursuit et est notamment suivie en Belgique. Les mobilisations des Gilets jaunes en France ont régulièrement dégénéré en affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre et ont été marquées par de nombreux pillages, cassages, incendies, interpellations et violences extrêmes.
Selon le dernier bilan, le ministère de l’Intérieur faisait état de 66.000 manifestants dans toute la France vers 19h00 dont 4.000 au plus fort de la journée à Paris samedi 15 décembre. Ces chiffres en baisse comparativement à la semaine dernière, ainsi que le fait que plus d’un policier a été mobilisé pour un seul manifestant, n’ont pas tardé à faire polémique.