« Un mur dans le désert » : Le conflit au Sahara Occidental n’est toujours pas réglé

John Bolton, le Conseiller à la sécurité du président Trump, a exprimé jeudi à Washington sa « frustration » devant le blocage que connait la question du Sahara Occidental, affirmant qu’il était temps à la Minurso (mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental) d’accomplir son mandat.

« Frustration, frustration« , a répété le chef du National security Council (NSC) en évoquant la question du Sahara Occidental lors d’un point de presse à Heritage Foudation, tenu à l’issue d’un débat sur la nouvelle stratégie de l’administration américaine en Afrique.

« Vous devriez penser au peuple sahraoui, aux sahraouis qui sont encore dans les camps des réfugiés », a ajouté John Bolton, soulignant que les sahraouis et leurs enfants ont « besoin de retourner chez eux et avoir une vie normale« .

Durant ce débat consacré à la nouvelle stratégie des Etats-Unis en Afrique, le conseiller du président Trump est revenu sur les missions de maintien de la paix dans le continent, en expliquant que l’administration américaine souhaitait mettre fin à celles qui n’ont pas rempli leurs mandats après des années de déploiement.

Bolton qui connait très bien le dossier du Sahara Occidental, pour avoir participé en 1991 à l’établissement du mandat de la Minurso, a regretté que les mandats de ces missions soient renouvelés systématiquement chaque année sans qu’elles obtiennent les résultats escomptés, à savoir mettre fin aux conflits, a-t-il dit.

Pour mieux illustrer la situation, un film et une aventure, réalisé par Hervé Féron:

Selon Oubbi Bouchraya: Notre bataille juridique au niveau de la justice européenne a changé le cours du conflit » et parle de « régime d’occupation marocain »

Le représentant du Front Polisario en France, Oubbi Bouchraya Bachir a affirmé que la bataille juridique menée par le Front au niveau de la Justice européenne, a changé le cours du conflit au Sahara Occidental, notamment après les résultats positifs obtenus au cours des deux dernières années, à travers les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui ont reconnu que le Maroc et le Sahara Occidental sont deux pays distincts et que le Maroc ne dispose d’aucune souveraineté sur le territoire et ses ressources naturelles.

Le responsable sahraoui a estimé, d’autre part, que la disposition affichée par le peuple sahraoui, tout au long des étapes de sa lutte pour la liberté et l’indépendance, ainsi que sa détermination légendaire, ont joué un grand rôle dans l’évolution de sa cause nationale, notamment au niveau des Nations unies (ONU), en témoignent, a-t-il dit, « les dernières discussions de Genève et les démarches entreprises par l’organisation onusienne en faveur d’une solution définitive et pacifique, à même d’assurer au peuple sahraoui son droit irrévocable à l’autodétermination ».

Le pays le plus riche du monde :

Après avoir exposé une série de statistiques et d’études réalisées au sujet du Sahara Occidental et ses grandes richesses naturelles, le responsable sahraoui a rappelé l’étude menée par le fonds monétaire international (FMI) en 1974, qui ferait du Sahara Occidental le pays le plus riche au monde, compte tenu des richesses naturelles que recèle cette région en comparaison avec le taux de population qui y réside.

« Les chiffres et statistiques relatives aux recettes des ressources naturelles exploitées illégalement par l’occupant marocain, confirment sans doute, que ses allégations de développer le Sahara Occidental sont infondées, du moment que ces recettes sont orientées vers le renforcement de l’armée marocaine permettant une meilleure domination des territoires occupés et la répression des sahraouis civils démunis« , a affirmé l’expert sahraoui. (SPS)