Dans une interview, le directeur du département Afrique du ministère russe des Affaires étrangères a précisé que le déploiement de bases navales russes en Afrique n’était pour le moment pas discuté. Pourtant, la Russie se dit prête à devenir un médiateur dans le conflit secouant la Centrafrique.
La question du déploiement de bases navales russes dans les pays africains n’est pas à l’ordre du jour, a déclaré Andreï Kemarski, directeur du département Afrique du ministère russe des Affaires étrangère.
«La création de bases navales n’est pour le moment pas discutée. Le développement de la coopération technico-militaire avec les pays africains a une longue histoire et représente l’un des domaines importants de notre coopération depuis l’époque soviétique», a déclaré Andreï Kemarski.
Et d’ajouter: «Les armées de nombreux pays africains ont été organisées sur le modèle soviétique et ont été dotées d’armements soviétiques, et ensuite d’armes russes. Bien entendu, elles souhaitent poursuivre cette coopération. Nous y sommes ouverts», a ajouté le diplomate.
La situation s’est aggravée en Centrafrique en 2013 après le renversement du Président François Bozizé, au pouvoir depuis 2003. Les groupes chrétiens anti-balaka se sont opposés aux combattants du groupe islamiste Seleka, qui avait renversé le chef de l’État.
D’après les Nations unies, durant le conflit, près d’un million de personnes ont dû quitter leurs foyers, plus d’un millier ont été tuées.