La Turquie à l’autorisation des États-Unis pour attaquer le sol Syrien

Quelques jours après avoir annoncé le lancement prochain d’une opération contre les Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), Recep Tayyip Erdogan a affirmé avoir reçu l’accord de Donald Trump pour cette offensive à mener sur le sol syrien et en a dévoilé certains détails.

Le Président turc a annoncé avoir reçu le feu vert de son homologue américain pour une nouvelle opération en Syrie qu’Ankara compte diriger contre les formations kurdes déployées à l’est de l’Euphrate. 

«Daech* n’est plus en Syrie, elle sert de prétexte. Nous ne permettrons pas qu’y soit créé un couloir terroriste. Nous avons mené trois opérations en Syrie, le temps est venu de celle à l’est de l’Euphrate. Nous l’avons annoncée officiellement, en avons parlé au téléphone avec Trump et avons reçu une réponse positive. Je m’adresse à ceux qui protègent les terroristes à l’est de l’Euphrate: vous commettez une erreur, arrêtez!», a-t-il déclaré lors d’un meeting à Konya. 

Selon lui, les militaires turcs ratisseront le territoire de la Syrie jusqu’à ce que le «dernier terroriste soit neutralisé».

«Nous pouvons entamer les opérations sur le sol syrien le long des 500 km de notre frontière à tout moment et sans nuire aux militaires américains», a-t-il précisé. 

Mercredi dernier, Recep Tayyip Erdogan avait annoncé l’empressement de son armée à lancer dans les jours suivants une opération contre les YPG. Le représentant du Pentagone Sean Robertson avait alors annoncé que les actions unilatérales de la Turquie dans le nord-est de la Syrie étaient inacceptables.

Ankara avait accusé à plusieurs reprises Washington de livrer des armes aux Unités de protection du peuple (YPG) contrôlant le nord-est en Syrie. Formée en 2011 et liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), cette organisation est considérée comme terroriste par la Turquie. L’armée turque a menée plusieurs opérations contre les Kurdes sur le sol syrien. Damas a condamné les interventions turques en Syrie, rappelant que cet État était souverain.