Les relations « gazières » entre Moscou et Oslo n’arrangent pas Wasington

Le groupe russe de gaz « Novatek » vient de mettre au point un vaste projet de transfert du gaz vers des navires-citernes normaux pour le transport de GNL et au large des côtes norvégiennes, ce qui a fortement outré les «partenaires outre-mer» d’Oslo.

La société russe a signé un contrat avec le norvégien «Tschudi», qui a assuré le soutien logistique des opérations d’après le principe du « navire à navire ». Ainsi, au moins dix opérations de transfert de gaz ont eu lieu le mois dernier, impliquant quatorze méthaniers.

Parallèlement, selon les accords, environ 140 opérations sont prévues et se dérouleront jusqu’en juin de l’année prochaine. Destiné aux consommateurs européens, le GNL est envoyé aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en France.

Et cet alignement n’est clairement pas du goût de Washington, où le département d’Etat a qualifié de «contre-productive» la participation de la société norvégienne aux projets énergétiques russes.

« Lorsque les volumes de gaz russe importés en Europe augmentent, ses réserves supplémentaires ne font que saper les aspirations de l’Union européenne en matière de diversité énergétique », a déclaré l’agence diplomatique américaine.

Dans le même temps, le ministère de l’Énergie norvégien s’est empressé de pacifier les « partenaires », rappelant à nouveau que tout cela n’était qu’un métier : « Les mesures envisagées pour le transbordement de gaz naturel liquéfié de la Russie vers la Norvège du Nord sont un projet exclusivement commercial ».