La Russie sera toujours traitée comme un «concurrent» par les États-Unis, a déclaré le chef de la diplomatie russe. Il estime que cette «russophobie n’a rien donné» à Washington.
Washington perçoit toujours Moscou et Pékin comme étant ses concurrents quelle que soit la personne au pouvoir aux États-Unis, a déclaré Sergueï Lavrov à l’antenne de la radio russe Komsomolskaïa Pravda. Il a rappelé que, lors de sa campagne présidentielle, Donald Trump prônait la normalisation avec Moscou.
«Il est à noter que la russophobie est liée aux luttes politiques internes [aux États-Unis, ndlr]. Peu importe qui se prononce pour de bonnes relations avec la Russie, [les États-Unis, ndlr] nous considèrent comme étant leur concurrent tout comme la République populaire de Chine», a-t-il précisé.
Selon M.Lavrov, la «russophobie n’a rien donné» aux États-Unis. Il a également indiqué que Moscou ne renonçait pas au dialogue avec Washington.
«Mais nous serons toujours prêts à un dialogue, même dans ces conditions. Nous ne renonçons jamais à un dialogue professionnel dans les domaines où nos partenaires sont prêts à traiter les problèmes et les menaces actuels sur un pied d’égalité», a-t-il ajouté.
Auparavant, Sergueï Lavrov avait déclaré que les États-Unis exerçaient une «pression inédite» sur la Russie, en tentant d’évincer les grandes entreprises russes des marchés étrangers.
La porte-parole du département d’État Heather Nauert a déclaré début novembre que les États-Unis envisageaient de durcir leurs sanctions contre Moscou en lien avec l’affaire Skripal. Elle a précisé que Washington agirait en conformité avec la loi américaine sur l’élimination de l’usage militaire des armes chimiques et biologiques de 1991 (CBW Act).