Le problème de surpopulation des prisons israéliennes a forcé les autorités à libérer, ce jeudi 20 décembre, environ un millier de détenus dont de nombreux individus condamnés pour des violences domestiques et agressions sexuelles.
Des personnes condamnées pour des violences domestiques ou des agressions sexuelles en Israël ont été remises en liberté ce jeudi 20 décembre au matin, relate le quotidien Haaretz. Au total, près de 1.000 détenus de 29 prisons ont été libérés. La raison qui a poussé les autorités à prendre une telle mesure est une décision rendue par la Cour suprême l’année dernière, qui imposait à l’État de donner davantage d’espace de vie aux prisonniers.
Parmi les personnes libérées se trouvaient 247 prisonniers condamnés à une peine de prison pour violences domestiques et 49 condamnés pour crimes sexuels, précise le quotidien.
Cette libération a provoqué la colère de l’organisation Israel Women’s Network pour les droits des femmes qui a jugé cet acte comme choquant et scandaleux.
«La libération de centaines d’hommes sans traitements spécialisés, mettra beaucoup de femmes dans une situation dangereuse, y compris pour leur vie», a déclaré l’organisation dans un communiqué, cité par le site d’information Ynetnews.
Auparavant, des milliers de femmes israéliennes avaient mené une grève générale le 4 décembre et avaient défilé à travers le pays afin de protester contre les violences faites aux femmes, exigeant davantage d’actions et de moyens de la part de l’État, relate l’AFP. La grève a été décidée après les meurtres de deux filles de 13 et 16 ans la semaine d’avant, portant à 24 le nombre de femmes et filles tuées cette année en Israël par des hommes de leur entourage, selon la même source.