Le lendemain de l’annonce du début du retrait des troupes américaines de Syrie, les membres du PYD et des FDS ont pointé que le départ de Washington était contraire à leurs intérêts. Si ce scénario se confirme, ils seraient donc contraints de chercher d’autres partenaires.
Des représentants du Parti de l’union démocratique (PYD) et des Forces démocratiques syriennes (FDS) avouent ne pas vouloir que les militaires américains quittent le sol syrien, préoccupés par d’éventuelles démarches d’Ankara. Selon les informations obtenues par auprès de ces derniers, des détachements kurdes mènent des négociations actives avec les États-Unis pour qu’ils ne quittent pas le nord de la Syrie.
«Les États-Unis ne nous ont communiqué leur intention de retirer leurs militaires que mercredi soir. Or, avant les représentants américains n’avaient même pas mentionné de telles intentions. Au contraire, il s’agissait qu’ils restent ici encore au moins 10 ans. Donc nous avons fondé nos projets en nous basant sur cela», a fait savoir un représentant des FDS haut gradé ayant requis l’anonymat.
Ce dernier a ajouté que ce jeudi une réunion avec des représentants américains doit avoir lieu dans une base près de Kobané.
«Actuellement, on mène des négociations avec la partie américaine afin que les États-Unis ne retirent pas entièrement leurs militaires. Si cela arrive, la Turquie lancera immédiatement une opération contre nous. La décision des États-Unis sur le retrait de leurs forces nous a choqués», a-t-il indiqué.
Et de pointer que si les États-Unis finissent par se retirer, les Kurdes syriens chercheront à «établir un partenariat avec d’autres pays».Le représentant du PYD Fethi Mihemed confirme que les Kurdes syriens ne veulent pas que les États-Unis retirent leurs troupes. Il souligne toutefois qu’à ce jour il n’observe aucune trace d’un quelconque début de retrait.
«Nous supposons que tant que l’Iran et le Hezbollah sont présents en Syrie, les Américains ne partiront pas», souligne-t-il.