Washington tente d’obliger les partenaires iraniens à renoncer à leurs relations commerciales avec Téhéran, a déclaré jeudi Hassan Rohani. Selon lui, il s’agit d’une «activité terroriste».
Le sujet des sanctions américaines contre l’Iran a été évoqué ce jeudi lors d’une conférence de presse conjointe des dirigeants iranien et turc à Ankara. Le Président iranien Hassan Rohani a alors qualifié les mesures unilatérales américaines contre Téhéran d’«activité terroriste».
«L’introduction de sanctions américaines contre l’Iran est une activité terroriste puisqu’ils [les États-Unis, ndlr] tentent ainsi d’intimider nos partenaires en les menaçant pour qu’ils renoncent aux relations commerciales avec nous», a-t-il déclaré, en soulignant que peu de pays soutiennent ces mesures restrictives.
Après son entretien avec le dirigeant iranien, Recep Tayyip Erdogan a, quant à lui, répété la position turque à ce sujet.
«Nous ne croyons pas que les États-Unis aient eu raison en se retirant de l’accord nucléaire. Cette décision augmente les risques pour la situation régionale et nous ne la supportons pas. Nous continuerons de soutenir l’Iran lorsque des décisions injustes seront prises à son encontre», a affirmé le Président turc.
En mai dernier, les États-Unis ont annoncé leur retrait de l’accord de Vienne sur le dossier du nucléaire iranien, conclu en juillet 2015, avant de rétablir une première série de sanctions contre Téhéran en août 2018. De nouvelles sanctions ciblant le secteur pétrolier iranien ont été introduites au début du mois de novembre.
Les pays membres de l’Union européenne, ainsi que la Russie et la Chine, ont pour leur part indiqué vouloir préserver l’accord de Vienne. Les États signataires du document sont convenus de poursuivre leurs efforts pour maintenir les échanges commerciaux avec Téhéran, malgré le rétablissement des sanctions américaines.