Éric Drouet, figure emblématique des « gilets jaunes » interpellée samedi lors d’un rassemblement à Paris, est sorti du tribunal ce dimanche soir.
« Bien sorti les amis , merci à vous pour le soutien », a-t-il écrit sur sa page Facebook, suivie par plus de 55.000 personnes, peu avant 18 heures.
Son avocat a confirmé à BFMTV cette remise en liberté, indiquant que son client serait jugé lors d’une audience prévue le 5 juin prochain. Éric Drouet est « comme quelqu’un qui vient de sortir d’une longue jounrée de garde à vue et d’une nuit au dépôt », a expliqué l’avocat, ajoutant qu’il est « serein » et confiant.
Dans l’attente de ce procès, il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de porter une arme, a indiqué une source judiciaire à l’AFP. Il n’est cependant pas interdit de se présenter à Paris contrairement à ce que le parquet de Paris avait demandé, a-t-on appris de même source et auprès de son avocat.
Il sera jugé pour « port d’arme prohibé de catégorie D », après avoir été retrouvé porteur d’une sorte de matraque, et pour « participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations ».
Dimanche soir, des «gilets jaunes de la première heure» ont dénoncé dans un communiqué «l’agression brutale, l’arrestation arbitraire et injustifiée» d’Éric Drouet, exigeant du gouvernement «l’abandon de toutes les charges injustifiées» à son égard. Ils accusent le gouvernement de «manipulation organisée» cherchant à le «faire passer pour un dangereux extrémiste». Parmi les signataires, des figures emblématiques du mouvement comme Maxime Nicolle, alias « Fly Rider », Priscillia Ludosky ou Laëtitia Dewalle.