La «faim invisible» est une carence en nutriments essentiels qui affecte deux milliards de personnes dans le monde et le régime végétalien, de plus en plus à la mode dans les pays développés, en est très souvent responsable, indiquent des scientifiques qui soulignent particulièrement le danger des régimes végétaliens.
La «faim invisible», ou la «faim cachée», est le terme donné par les spécialistes aux carences en micronutriments qui se produit «lorsque la qualité de la nourriture consommée ne répond pas aux besoins nutritionnels des individus, de sorte qu’ils ne reçoivent pas les vitamines et minéraux essentiels dont ils ont besoin pour leur croissance et leur développement», indique l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), précisant que ce problème affecte deux milliards de personnes dans le monde.
Cette carence peut se manifester plusieurs années après avoir fait son apparition et aboutir non seulement à l’affaiblissement de l’immunité et à un risque élevé de maladies, mais également à des problèmes de santé mentale, voire à la mort, constate le site News medical life sciences.Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce problème n’affecte pas seulement la population des pays en développement, il concerne également les pays développés où le mal touche un nombre toujours croissant d’habitants. Ainsi, selon les statistiques, un enfant américain sur quatre souffre d’un manque de magnésium, de calcium et de vitamines A, D et E, note le site. La raison de la «faim invisible» dans les pays développés s’explique par la consommation d’un grand nombre de calories, une alimentation pauvre en nutriments essentiels et loin d’être saine, ainsi que par le choix de certains régimes, notamment végétaliens.
Le professeur Chris Elliott, directeur de l’Institute for Global Food Safety, souligne, cité par le site, que la santé des os est une préoccupation majeure pour les végétaliens à long terme. Selon lui, les taux de fractures sont d’un tiers plus élevés chez les végétaliens.
La Vegan Society, association caritative fondée au Royaume-Uni, fait remarquer pour sa part que le nombre de personnes ayant adopté un régime végétalien dans le pays a plus que quadruplé au cours de la dernière décennie. Une étude commandée par le Vegetarian Resource Group a révélé que près de 5% de la population américaine était végétarienne dont environ la moitié était végétalienne, indique News medical life sciences. Les végétaliens manquent avant tout d’iode, ce qui leur fait courir des risques de maladies de la thyroïde, d’acides gras oméga-3, qui défendent contre les maladies cardiaques, et de vitamine B12 dont la carence pourrait provoquer l’anémie et avoir des répercussions néfastes sur les nerfs.Toutefois, la British Dietetic Association, l’une des organisations les plus anciennes du Royaume-Uni, a confirmé, par la voix de la diététicienne Heather Russell, que des régimes végétaliens bien planifiés pouvaient favoriser une vie saine chez les personnes de tous âges.