Des spécialistes en médecine légale ont établi qu’un prince décédé il y a près de 4.000 ans a été victime du premier assassinat politique de l’histoire commis avec «un poignard dont la lame aurait mesurée au moins 15 cm de long», a indiqué Deutsche Welle.
Des médecins légistes ont établi la cause probable de la mort d’un prince décédé en 1940 av. J.-C. Selon eux, il a été victime d’un assassinat politique, a annoncé Deutsche Welle.
Le prince est décédé il y a donc près de 4.000 ans et ses ossements ont été découverts en 1877, dans une tombe de Thuringe (centre-est de l’Allemagne) considérée comme l’une des plus riches de l’âge du bronze en Europe occidentale. Les archéologues ont notamment mis au jour des agrafes en or pour cape, des lames en bronze, un pot en terre et une enclume en pierre, ce qui indique clairement que la personne inhumée occupait une position sociale élevée.
Les anthropologues avaient bien examiné les os en 2012 et décelé des traces de blessures sans pour autant conclure que celles-ci avaient causé une mort violente, précise la radio allemande.Mais cette fois-ci, les experts sont formels: le prince a été assassiné.
«L’arme du meurtre aurait été un poignard, dont la lame aurait mesurée au moins 15 cm de long», a déclaré l’un des chercheurs, cité par Deutsche Welle.
L’une des blessures montre que le poignard a traversé l’estomac pour se planter dans la colonne vertébrale. Une autre a été constatée au niveau de la clavicule, tandis que les blessures au bras prouvent que le prince a été surpris et a tenté de se défendre, a noté la radio.
«Ce devait être quelqu’un en qui il avait confiance. Peut-être un membre de sa famille, un ami ou un garde du corps», a affirmé l’archéologue Harald Meller, cité par Deutsche Welle.
«Il se pourrait bien que, comme Jules César dans la Rome antique, il ait été victime d’un complot», a-t-il ajouté.
Les scientifiques auraient ainsi trouvé des preuves du plus ancien assassinat politique de l’histoire.