La Turquie a acheminé de nouveaux renforts militaires à sa frontière avec la Syrie, en préparation d’une éventuelle offensive après le retrait attendu des troupes américaines du nord du pays, ont rapporté les médias turcs aujourd’hui.
L’envoi de ces renforts survient après que le Pentagone a annoncé hier la signature de l’ordre de retrait des troupes américaines de Syrie, que le président Donald Trump veut « lent et extrêmement coordonné » avec la Turquie.
Des unités militaires, des canons de type Howitzer et des batteries d’artillerie ont été acheminés en convoi vers le district Elbeyli, face à la frontière syrienne dans la province turque de Kilis, selon les médias locaux.
L’envoi de renforts militaires turcs a commencé ce week-end avec l’arrivée d’une centaine de véhicules militaires turcs dans la région d’al-Bab, contrôlée par des forces pro-turques dans le nord de la Syrie, a indiqué le quotidien Hürriyet. Des renforts militaires ont également été dépêchés vers la ville d’Akcakale et le district de Ceylanpinar dans la province de Sanliurfa dans le sud-est de la Turquie.
Trump a ordonné mercredi le départ dès que possible des quelque 2000 militaires américains stationnés dans le nord-est de la Syrie où ils luttent contre les djihadistes aux côtés des Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition de milices arabo-kurdes. Le président, opposant de longue date à la présence américaine dans un conflit jugé coûteux, a estimé que les troupes américaines n’étaient plus utiles car le groupe Etat islamique (EI) était « en grande partie vaincu ». Mais ce départ va laisser la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), épine dorsale des FDS, sans soutien militaire alors que la Turquie menace de l’attaquer, considérant les combattants kurdes comme des terroristes.