Le ministre turc des Affaires étrangères a averti qu’il n’était «pas bénéfique» pour la France de rester en Syrie à «protéger» la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) après le retrait américain.
Maintenir sa présence en Syrie pour «protéger» la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) ne sera pas profitable à Paris, a mis en garde lundi Ankara. Ce dernier qualifie de «terroristes» les YPG qui mènent une lutte anti-djihadiste mais émanent du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
«Il ne sera bénéfique pour personne que la France reste en Syrie pour protéger les YPG», a déclaré le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu, cité par l’agence étatique Anadolu, lors d’une rencontre avec des journalistes turcs.
Le 19 décembre, Donald Trump a annoncé que les États-Unis avaient écrasé Daech* en Syrie, notant que la lutte contre ce groupe terroriste était la seule raison de la présence des militaires américains dans le pays. La Maison-Blanche a plus tard publié une déclaration annonçant que les États-Unis avaient commencé à retirer leurs troupes de Syrie.À l’heure actuelle, près de 2.000 soldats américains sont déployés dans le nord de la Syrie, essentiellement des forces spéciales ayant pour vocation de combattre Daech* et d’entraîner les forces locales dans les zones reprises aux djihadistes.
Moscou a jugé qu’il ne sera pas facile de résoudre le problème de la présence américaine illégale en Syrie, estimant qu’il fallait attendre pour juger de «ce qu’il adviendra du « départ » des États-Unis de la Syrie».De son côté, Recep Tayyip Erdogan a assuré lors d’un entretien téléphonique avec Donald Trump que la Turquie lutterait jusqu’au bout contre les terroristes qui sont restés sur le sol syrien. Il a également invité son homologue américain à se rendre en Turquie l’an prochain.