La question de la réintégration de la Syrie dans la Ligue arabe

Il n’y a pour l’instant aucun signe d’entente entre les pays de la Ligue arabe sur la question de la réintégration de la Syrie dans l’organisation. C’est ce qu’a fait savoir le 24 décembre au Caire le secrétaire général adjoint de la Ligue.

 

Dans un contexte d’informations faisant état d’une action diplomatique concertée entre l’Algérie et la Tunisie, soutenue par d’autres pays, pour tenter de ramener la Syrie dans la Ligue des États arabes, Hossam Zaki, le secrétaire général adjoint de l’organisation, a affirmé qu’il n’y avait aucun consensus au sein de la Ligue allant dans ce sens. Le responsable s’est exprimé ce 24 décembre, lors d’une conférence de presse au Caire.

«Il n’existe jusqu’à présent pas de données relatives à la position arabe au sujet de la levée de la suspension de la Syrie», a-t-il déclaré.

Faisant remarquer que la décision de geler à la Syrie son statut d’État membre de la Ligue arabe a été prise au niveau ministériel, le diplomate a souligné qu’«un consensus est dès lors impératif pour reconsidérer cette décision». Dans ce sens, le responsable a fait état de «l’absence pour le moment des éléments d’un tel consensus».S’exprimant sur la dernière visite à Damas du président soudanais Omar El-Béchir, M.Zaki a soutenu que le voyage du chef d’État soudanais a été effectué sans aucune concertation avec la Ligue arabe, écartant ainsi l’idée d’une possible entente au sein de l’organisation pour la réouverture de canaux de dialogue avec Damas.

L’Algérie et la Tunisie seraient à pied d’œuvre avec d’autres pays pour présenter une proposition commune concernant la réintégration de la Syrie à la Ligue des États arabes, a confié le mercredi 20 décembre une source proche de la présidence tunisienne, citée par le site d’information Algérie patriotique. La proposition devrait être présentée au sommet de la Ligue qui se tiendra en mars prochain à Tunis.Selon la même source, le Président tunisien, Béji Caïd Essebsi, envisage de mener des consultations au prochain sommet économique arabe au Liban, au sujet de l’invitation du Président Bachar el-Assad, au sommet de la Ligue à Tunis.

Pour rappel, le statut d’État membre de la Ligue arabe a été suspendu temporairement à la Syrie en novembre 2011, notamment sous la pression des pays du Golfe. L’opposition syrienne a occupé, en 2013, le siège de l’État syrien lors du sommet de la Ligue arabe à Doha.