Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a assuré que la Turquie est devenu un des acteurs les plus importants en Syrie.
Cavusoglu a participé, jeudi, à une conférence sur les relations internationales organisée par une université à Istanbul.
Le ministre a affirmé que la Turquie souhaite un processus qui intègre pleinement les Syriens, avant d’ajouter qu’Ankara est devenue un acteur incontournable dans ce conflit.
« Sous couvert de l’Organisation des Nations unies (ONU), la Turquie est devenue l’un des acteurs les plus importants dans le règlement politique du conflit syrien », a-t-il précisé.
Il a relevé le fait que certains événements vécus aujourd’hui rappellent ceux qui ont précédé la Seconde Guerre mondiale.
« Nous constatons concrètement sur le terrain, la hausse de l’islamophobie et de la xénophobie, a-t-il souligné. De plus en plus de personnes adhèrent à la rhétorique des partis racistes, ce qui est très inquiétant. »
Le chef de la diplomatie a attiré l’attention des étudiants venus l’écouter sur le fait qu’une diplomatie se devait d’être équilibrée.
« Que dit la théorie principale en matière de relations internationales? C’est qu’il n’ya pas d’ami ou d’ennemi permanent. Pour cette raison, nous devons veiller à l’équilibre de nos relations », a-t-il expliqué avant de préciser que la Turquie compose de manière indépendante sa politique étrangère.
Cavusoglu a notamment parlé de la Palestine et de Chypre, présentés comme des causes importantes pour la Turquie.
« La plus importante responsabilité de la politique extérieure turque est d’assurer le suivi des causes nationales et sacrées. L’une d’entres elles, c’est la Palestine, la question de Jérusalem. Au sujet de la Palestine, dans un contexte où certains pays musulmans, afin de préserver des relations cordiales avec les Etats-Unis, qui leur demande de ne pays faire trop de bruit sur la Palestine, se taisent, il y a un pays, un peuple qui ne se tait pas, c’est la Turquie, c’est le peuple turc », a-t-il martelé.
Et Cavusoglu de poursuivre: « Une autre de nos causes, c’est Chypre, que nous ne laisserons jamais seul, nous prenons toutes les mesures nécessaires pour aboutir à une solution ».
Le ministre turc a assuré que les sujets et domaines gérés par la diplomatie avaient considérablement évolué avec les années, avant de citer l’exemple de la compagnie aérienne nationale turque, Turkish Airlines.
« Nous sommes en concurrence avec personne, mais les relations internationales sont, par essence, concurrentielles, a-t-il conclu. Aujourd’hui, nous n’avons aucunement l’intention de dresser des obstacles à quiconque, mais le développement affiché par la Turkish Airlines dérange les compagnies aériennes de certains pays qui tentent, par tous les moyens, de la bloquer ou, pour le moins, de l’empêcher d’ouvrir de nouvelles desserves. Que ne font-ils pas, nous avons été personnellement témoin de certains situations, mais nous parvenons à les surpasser un à un. »