Les États-Unis ne peuvent plus être le «gendarme du monde», a déclaré le 26 décembre Donald Trump, lors d’une visite surprise à des militaires américains en Irak, pendant laquelle il a défendu sa décision de retirer les troupes américaines de Syrie.
Donald Trump s’est rendu mercredi en Irak, pour une visite surprise de quelques heures, à la rencontre de soldats américains, et a profité de ce premier déplacement en zone de conflit depuis son élection il y a deux ans pour justifier sa décision de retirer les troupes américaines de Syrie.
«Les États-Unis ne peuvent pas continuer à être le gendarme du monde. C’est injuste quand le fardeau est entièrement sur nous», a-t-il déclaré sur la base aérienne d’Al-Assad, à environ 160 kilomètres à l’ouest de Bagdad, où il a atterri en compagnie notamment de son épouse Melania.
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Le président et la Première dame s’étaient «envolés pour l’Irak tard le soir de Noël pour rendre visite à nos troupes et à nos commandants militaires afin de les remercier pour leur engagement, leur succès et leur sacrifice, et pour leur souhaiter Joyeux Noël», a tweeté Sarah Sanders, porte-parole de la Maison-Blanche, également du déplacement.
Donald Trump devait initialement rencontrer le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi, «mais une divergence de points de vue quant à l’organisation de la rencontre a conduit à la remplacer par une conversation téléphonique», au cours de laquelle les deux hommes ont notamment évoqué le dossier syrien, selon un communiqué du gouvernement irakien.D’après Sarah Sanders, pour des raisons de sécurité, les autorités irakiennes n’ont été prévenues que deux heures avant l’heure programmée par les Américains pour la rencontre. Or, M.Mahdi était trop loin pour y participer.
Ce dernier, a poursuivi le communiqué irakien, «a invité le président américain à se rendre à Bagdad» et «M.Trump a également demandé au Premier ministre de venir à Washington», ce que ce dernier a accepté, a fait savoir la Maison-Blanche.
La porte-parole de l’exécutif américain a annoncé dans la soirée que le secrétaire d’État Mike Pompeo devait se rendre à Bagdad le 11 janvier.
Répondant aux journalistes pendant sa visite, Donald Trump a assuré qu’il ne prévoyait «pas du tout» de retirer les troupes américaines d’Irak, voyant «au contraire» la possibilité d’utiliser ce pays «comme une base si nous devions intervenir en Syrie».Donald Trump a entrepris cette visite une semaine après avoir annoncé que les États-Unis avaient écrasé Daech en Syrie et que la lutte contre ce groupe terroriste avait été la seule raison de la présence des soldats américains dans le pays. La Maison-Blanche a plus tard diffusé une déclaration annonçant que les États-Unis avaient commencé à retirer leurs troupes de Syrie.
Le 25 décembre, la coalition internationale sous commandement des États-Unis a toutefois déclaré dans un communiqué qu’elle continuerait son opération contre Daech* sur le sol syrien.
Celle-ci mène des opérations en Irak et en Syrie depuis 2014. Les autorités syriennes ne lui ont toutefois jamais donné l’autorisation de se livrer à ces activités.