Accompagé de son épouse Melania, le locataire de la Maison Blanche s’est rendu hier, en Irak à la rencontre des troupes américaines, première visite du président américain en zone de conflit depuis son élection il y a deux ans.
Selon l’agence de presse Reuters à Bagdad, la visite inattendue du président américain est considérée comme une invasion qui a ouvertement renversé la souveraineté de l’État.
Les dirigeants des formations chiites, ainsi que les parlementaires du pays du Moyen-Orient, en parlent aussi. Le président du bloc parlementaire « Islah », Sabah al-Saadi, a même demandé une réunion d’urgence du Conseil des représentants au cours de laquelle il a l’intention de soulever la question du «mépris scandaleux à l’égard de la souveraineté» du pays.
« L’occupation de l’Irak par les Etats-Unis est terminée », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il était « nécessaire d’arrêter l’agression de la part de Trump, qui devrait connaître les marges ».
« Cette visite enfreint ouvertement et de manière flagrante toutes les normes diplomatiques, en montrant à quel point il (Trump -éd.) se fiche du gouvernement irakien », indique le communiqué du groupe parlementaire Bina.
Il convient de noter que M. Trump espérait également tenir une réunion avec le Premier ministre du pays, Adel Abdel Mahdi. Toutefois, selon des sources, les parties n’ont pas pu se mettre d’accord sur le lieu de la réunion, le président américain souhaitant que Mahdi se rende à la base militaire américaine « Ayn Al-Assad », la province d’Anbar.