Chahut en vue à l’Union européenne pour le prochain semestre. C’est la Roumanie qui mènera les débats à Bruxelles alors que le gouvernement du pays n’hésite pas à multiplier les saillies souverainistes.
Une prise en main qui survient dans une Europe mise à rude épreuve par le Brexit et la montée des eurosceptiques.
Qu’arrive-t-il à la Roumanie, régulièrement classée parmi les pays les plus europhiles depuis son adhésion à l’UE en 2007 ? Ces derniers mois, les institutions européennes sont devenues la cible de la majorité de gauche, qui n’a de cesse de dénoncer une Union « inique », déniant au pays le « droit à ses propres opinions », selon les mots du chef du Parti social-démocrate (PSD) au pouvoir, Liviu Dragnea.
La dégradation des relations entre Bruxelles et le gouvernement roumain intervient au plus mauvais moment: Bucarest occupera pour la première fois, à partir du 1er janvier, la présidence semestrielle de l’UE tandis que le projet européen sera confronté en 2019 aux défis du divorce avec le Royaume-Uni, des négociations sur le prochain budget communautaire et d’élections européennes qui devraient voir progresser le camp eurosceptique.