Le mouvement des « Gilets jaunes » a grandement perturbé l’économie ces dernières semaines. Dans plusieurs secteurs, des employés n’ont tout simplement pas pu travailler. C’était le cas le 24 novembre dernier pour les employés de la boutique SFR des Champs-Élysées, relate Franceinfo.
Les sept personnes qui devaient travailler l’après-midi ont reçu un SMS les prévenant qu’elles ne devaient pas se présenter au travail, leur boutique restant fermée face aux risques de débordements.
Sauf que ces sept personnes ont été prévenues deux jours plus tard qu’elles devaient déposer un jour de congé pour combler cette journée non travaillée du 24 novembre. Une situation dénoncée par SUD, qui explique que SFR aurait pu demander dans ce cas à l’État une aide pour recourir au chômage partiel. « Si on vous demande de rester chez vous parce que, à la suite d’un mouvement des « Gilets jaunes », on décide de fermer le magasin, on ne peut pas vous dire deux jours après de poser un congé », dénonce sur Franceinfo Anthony di Ponzo, représentant syndical SUD chez SFR.
SFR pas en mesure de répondre
« Si l’employeur ne fournit pas de travail à son salarié, ce n’est pas parce qu’il ne fournit pas de travail qu’il ne doit pas le rémunérer ou lui demander de poser un congé par la suite. Tu perds ta journée de business et tu dois poser un congé payé. Tu ne peux pas être perdant sur tous les tableaux. Et ce n’est pas que le 24 novembre. Ça se répète depuis le mouvement des « Gilets jaunes » sur tous les samedis. Ça fait beaucoup », ajoute le représentant syndical.
Contactée par Franceinfo, la direction de SFR n’était pas en mesure de répondre à la polémique mercredi. De son côté, SUD ne précise pas si d’autres salariés sont concernés par cette demande de pose de congés par SFR.