L’ex-avocat de Trump, Michael Cohen, dément toute visite à Prague en 2016 au profit de la Russie

L’ancien homme de confiance de Donald Trump, Michael Cohen, s’est rendu à Prague à la fin de l’été 2016, où il est soupçonné d’avoir rencontré des responsables russes, a affirmé jeudi le groupe de presse McClatchy, s’attirant un démenti immédiat de l’ex-avocat.

Son téléphone portable a émis des signaux captés par des tours téléphoniques près de la capitale tchèque à la fin août ou début septembre 2016, ont indiqué quatre sources anonymes à l’éditeur du Miami Herald et d’autres journaux.

Au même moment, une agence de renseignement d’un pays d’Europede l’Est a enregistré une conversation téléphonique entre des Russes mentionnant la présence de Michael Cohen à Prague, selon deux personnes proches du dossier, également citées dans cet article.

« J’ai entendu dire que #Prague et #laRépubliqueTchèque sont splendides en été. Je ne peux pas en être sûr parce que je n’y suis jamais allé », a immédiatement tweeté Michael Cohen, en ajoutant « #Mueller sait tout ! »

Le procureur spécial Robert Mueller enquête depuis 19 mois sur les ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016 et sur les soupçons de collusion entre Moscou et l’équipe du candidat républicain.

Le président Trump ne cesse de dénoncer une « chasse aux sorcières » menée par un procureur « hors de contrôle », assurant qu’il n’y a jamais eu de collusion entre la Russie et son entourage.

Dans le cadre de ses investigations, Robert Mueller a débusqué plusieurs malversations commises par Michael Cohen, dont des fraudes fiscales et des infractions à la loi sur le financement des campagnes électorales.

Le 12 décembre, l’ancien avocat de Donald Trump a été condamné à 3 ans de prison notamment pour avoir organisé le paiement de 280.000 dollars à deux maîtresses supposées de son patron afin d’acheter leur silence pendant la campagne.

Celui qui était autrefois surnommé le « pitbull » du milliardaire républicain s’est retourné contre lui, acceptant de coopérer avec le procureur Mueller. Il a notamment impliqué le président, en soulignant avoir organisé ces paiements « à sa demande ».

Il a revanche toujours nié s’être rendu à Prague.

Ce déplacement a été évoqué dans un rapport rédigé fin 2016 par un ancien agent du renseignement britannique, Christopher Steele, à la demande d’un cabinet financé par l’équipe de campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton.

Dans son rapport, l’ex-espion assurait que Michael Cohen s’était rendu à Prague pour rencontrer des émissaires du Kremlin, afin de coordonner leur réponse face à l’émergence de soupçons de collusion entre la Russie et l’entourage du magnat de l’immobilier.