La Syrie n’ayant pas décidé de quitter la Ligue arabe, ce n’est pas à elle de demander son retour dans les rangs de cette organisation, estime-t-on à Damas, rapportent les médias. Pour rappel, le jour même, des sources avaient indiqué que Riyad ne voyait pas d’obstacle au retour de ce pays au sein de l’organisation régionale.
Les autorités syriennes ont annoncé au Président soudanais Omar el-Béchir qu’elles n’envisageaient pas demander leur retour au sein de la Ligue des États arabes, soulignant que des démarches dans ce sens devaient être entreprises par cette organisation, informe la chaîne de télévision libanaise Al Mayadeen, se référant à des sources diplomatiques.
D’après la source, le but principal du déplacement du Président soudanais dans la capitale syrienne, effectué le 16 décembre, était de «convaincre la Syrie de demander son retour au sien de la Ligue arabe», alors que le Soudan présidera le conseil de cette organisation en 2019.Or, la partie syrienne a rappelé que son retrait de l’organisation régionale n’avait pas été de sa volonté.
«Ce n’est pas nous qui sommes sortis de la Ligue arabe pour demander notre retour. Ceux qui ont pris des mesures pour expulser la Syrie de la Ligue arabe sont responsables de l’annulation de cette décision ou de son maintien en vigueur», cite les sources diplomatiques précisant la réponse de Damas.
Plus tôt, la chaîne Al Mayadeen avait annoncé que l’Arabie saoudite ne s’opposait pas au retour de la Syrie au sein de cette organisation.
Pour rappel, ces informations interviennent le lendemain de la réouverture de l’ambassade des Émirats arabes unis à Damas et ce après six ans d’interruption. Commentant cet événement, l’ambassadeur irakien en Syrie y a vu un message aux restes des pays arabes sur la nécessité de rétablir les relations diplomatiques avec les autorités syriennes.Toujours jeudi, le ministre émirati des Affaires étrangères, Anwar Gargash, a annoncé que le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe n’était possible en l’absence du feu vert de tous les pays membres. En juin dernier, il avait qualifié l’exclusion de ce pays d’erreur.
Des sources au sein de l’administration présidentielle tunisienne ont communiqué que plusieurs pays arabes, dont l’Algérie et la Tunisie, coordonnaient leurs efforts afin que la Syrie réintègre les rangs de la Ligue arabe. D’après ces données, le Président tunisien, Béji Caïd Essebsi, prévoit d’aborder en janvier la question de l’invitation de Bachar el-Assad au sommet de mars.