Le 26 décembre, le maire de la ville d’Oujda, au Maroc, a catégoriquement démenti les informations faisant état de la démolition de la maison familiale du Président algérien Abdelaziz Bouteflika. Ces informations ont provoqué une polémique dans les deux pays.
L’affaire de la démolition de la maison familiale du Président algérien Abdelaziz Bouteflika se trouvant dans la ville d’Oujda, au Maroc, continue de défrayer la chronique dans la presse des deux pays. Les commentaires, d’un côté comme de l’autre, donnent à cette affaire les allures d’un lèse-majesté, pouvant avoir des conséquences négatives sur les relations algéro-marocaines, déjà tendues.
En effet, en début de semaine, le site d’information marocain Alyaoum24 avait rapporté que les autorités des deux pays s’étaient finalement entendues sur la démolition de la maison. Des sources auraient même confié au média que des responsables du consulat d’Algérie à Oujda auraient assisté à l’opération de démolition, alors qu’il n’en serait en fait rien.
Contacté par le site d’information marocain Yabiladi, Omar Hejira, le président du Conseil communal de la ville d’Oujda, a affirmé que ses services n’avaient pas encore procédé à la démolition de la maison dans laquelle l’actuel président algérien avait passé son enfance.
«Il y a une femme qui a été mandatée par la famille Bouteflika pour les représenter auprès des autorités de la ville d’Oujda», a déclaré le responsable le 26 décembre au site d’information. «Nous sommes en contact avec elle pour préparer le dossier technique et le volet juridique, pour ainsi pouvoir procéder à la démolition de la maison», a-t-il encore précisé.
Tout en reconnaissant l’existence de «contraintes juridiques et techniques» dans ce dossier, vu que la maison familiale des Bouteflika se situe dans l’ancienne médina d’Oujda, M.Hejira a annoncé une prochaine réunion d’experts à ce sujet. «La réunion aura lieu jeudi prochain [le 27 décembre, ndlr] avec une commission élargie pour statuer sur le volet technique et fournir les papiers nécessaires afin de permettre d’établir une autorisation de démolition», a-t-il indiqué.
Réagissant à la polémique alimentée par presse interposée, Omar Hejira a fait savoir que le président algérien ne faisait plus partie des héritiers de cette maison familiale. «Son nom ne figure pas sur le certificat de propriété», a-t-il précisé.Dans son édition du 27 décembre, le site d’information Observ’Algérie a rapporté, selon des sources algériennes, que la famille Bouteflika était contre la démolition de la maison.
À ce jour, ni les autorités algériennes, ni la famille Bouteflika n’ont commenté cette affaire.