Moscou et Ankara coordonneront leurs opérations terrestres en Syrie après le retrait des troupes américaines du pays, a déclaré le chef de la diplomatie russe, ajoutant espérer que l’Occident n’entraverait pas la formation du comité constitutionnel syrien.
La Russie et la Turquie se sont entendues sur la coordination entre leurs représentants militaires au sujet des opérations terrestres en Syrie au lendemain du retrait des troupes américaines, a déclaré ce samedi Sergueï Lavrov à l’issue de négociations russo-turques.
Il a rappelé dans ce contexte «les nouvelles circonstances découlant du retrait annoncé par les États-Unis de leurs militaires».
«Il a été possible d’établir une compréhension entre les représentants militaires russes et turcs au sujet de la coordination « sur la terre ferme » de leurs démarches dans les nouvelles conditions en vue d’éradiquer définitivement le danger terroriste en Syrie», a noté Sergueï Lavrov.
La Russie espère en outre que les pays occidentaux n’entraveront pas les efforts de Moscou, Ankara et Téhéran visant à mettre en place le comité constitutionnel syrien, a-t-il poursuivi.
«Nous espérons sincèrement que tout le monde, y compris nos collègues occidentaux qui, au cours de ces derniers mois, ont appelé avec insistance et conséquence la troïka d’Astana à achever le plus vite possible la formation du comité constitutionnel, n’empêcheront pas nos activités», a souligné le chef de la diplomatie russe.
Les négociations russo-turques sur la situation en Syrie ont rassemblé les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, ainsi que les chefs des services de renseignement des deux pays, avait précédemment annoncé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Le 19 décembre, Donald Trump a annoncé que les États-Unis avaient écrasé Daech* en Syrie, précisant que la lutte contre le groupe terroriste était la seule raison de la présence militaire américaine dans le pays. Plus tard, la Maison-Blanche a publié un communiqué déclarant que les États-Unis avaient commencé à retirer leurs militaires de Syrie.