Gouvernement et majorité ont défendu aujourd’hui l’arrestation du « gilet jaune » Eric Drouet, la justifiant par la nécessité de « respecter l’Etat de droit » et l’obligation de déclarer toute manifestation.
Figure médiatique et controversée des « gilets jaunes », Eric Drouet a été interpellé hier soir près des Champs-Elysées à Paris et placé en garde à vue pour organisation d’une manifestation sans déclaration préalable. « Ça s’appelle le respect de l’Etat de droit (…) Quand quelqu’un organise une manifestation alors qu’elle n’est pas déclarée, c’est qu’il ne respecte pas l’Etat de droit », a justifié le ministre de l’Economie Bruno Le Maire sur France Inter. « Dans une République, l’ordre est important (…) La République, ce n’est pas l’anarchie (…) Il est normal que quand on ne respecte pas la loi républicaine, on en paie les conséquences », a abondé le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin sur Cnews.
« La protection de la liberté de manifestation est essentielle dans notre démocratie ». Mais « quand on est choqué du simple fait de déclarer une manifestation, moi, c’est ça qui me choque », a lancé la députée LaREM Yaël Braun-Pivet, présidente de la Commission des Lois de l’Assemblée nationale, sur Radio Classique. Pour Ilana Cicurel, membre du bureau exécutif de La République en marche, cette arrestation ne s’est pas faite « sur une page blanche », a-t-elle rappelé sur LCI, en évoquant un appel précédent d’Eric Drouet à marcher sur l’Elysée et son procès prévu en juin pour « port d’arme prohibé de catégorie D » et « participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations ».