Le président brésilien Jair Bolsonaro a confirmé jeudi dans une interview télévisée sa détermination à transférer à Jérusalem l’ambassade du Brésil en Israël et a minimisé les risques de représailles des pays arabes.
Parlant à la chaîne SBT lors de sa première interview télévisée depuis son investiture le 1er janvier, le président d’extrême droite a rappelé qu’il s’était mis d’accord sur le transfert de l’ambassade lors de ses entretiens avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, venu au Brésil pour assister à son investiture.
« Comme l’a dit le Premier ministre israélien, la décision est prise, il ne reste qu’à déterminer quand elle sera mise en application », a déclaré M. Bolsonaro dans son interview.
M. Bolsonaro avait annoncé en novembre, au lendemain de son élection, qu’il comptait transférer l’ambassade brésilienne de Tel-Aviv à Jérusalem, suivant l’exemple du président Donald Trump qui a transféré à Jérusalem l’ambassade des Etats-Unis en mai 2018.
Son annonce avait suscité de nombreuses objections y compris parmi certains de ses alliés. M. Bolsonaro avait alors semblé faire marche arrière, déclarant que le transfert « n’avait pas encore été décidé ». Il vient de confirmer sa première annonce.
Le nouveau président brésilien a minimisé dans son interview le risque que ce transfert de l’ambassade provoque des représailles commerciales de la part des pays arabes par solidarité avec les Palestiniens. Ces pays sont notamment de grands acheteurs de viande brésilienne.
« Une grande partie du monde arabe est aligné ou en train de s’aligner sur les Etats-Unis, et cette question de la Palestine lasse les gens dans une grande partie du monde arabe », a argumenté M. Bolsonaro.
Israël considère toute la ville de Jérusalem comme sa capitale, alors que les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.
Jusqu’à présent, le Brésil suivait la ligne de la plus grande partie de la communauté internationale, qui veut que le statut final de Jérusalem soit négocié par les deux parties et que les ambassades ne s’y installent pas tant qu’un accord n’a pas été trouvé.