La Turquie a condamné les propos du Secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, la concernant, dans le contexte de la question syrienne.
Le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Hami Aksoy a réagi aux propos de Pompeo, vendredi, dans un communiqué écrit.
«Nous rejetons, en matière de langage et de contenu, les déclarations qu’a faites Pompeo lors d’une interview diffusée sur un site internet, concernant la Turquie dans le contexte de la question syrienne», a affirmé Aksoy.
Le porte-parole a insisté qu’identifier l’organisation terroriste YPG/PKK aux Kurdes, si pas fait volontairement, découlerait d’un manque d’information inquiétant.
Pour Aksoy, présenter la lutte antiterroriste que mène la Turquie, comme la visée d’une communauté particulière en Syrie, est «inacceptable».
«Nous condamnons fermement le fait que le YPG/PKK soit considéré [par les États-Unis] comme un partenaire dans la lutte contre Daech, a-t-il martelé. La Turquie continuera de soutenir la protection des droits des Kurdes syriens, que ce soit dans le cadre de la lutte antiterroriste ou les efforts pour trouver une solution politique.»
Aksoy a ajouté que des centaines de milliers de Kurdes syriens, fuyant l’oppression du PYD/YPG, se sont réfugiés en Turquie, et ne peuvent retourner chez eux en Syrie, à cause de ces terroristes.
Le porte-parole a conclu que la Turquie poursuivra la lutte contre les organisations terroristes PKK/PYD/YPG et Daech, qui menacent sa sécurité nationale, ainsi que l’unité politique et l’intégrité territoriale de la Syrie.
Lors d’une interview à la chaîne de télévision américaine NewsMax, Pompeo a utilisé des expressions scandaleuses concernant la Turquie.
«L’importance des efforts pour empêcher que la Turquie ne massacre les Kurdes, et pour la protection des minorités religieuses en Syrie, tout cela sont les composants de la mission des États-Unis», avait-il affirmé.