Le porte-parole du gouvernement évacué après une intrusion dans la cour de son ministère

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a été évacué samedi de son bureau après l’intrusion de manifestants violents dans la cour de son secrétariat d’Etat situé rue de Grenelle, non loin de l’Assemblée nationale.

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a été évacué samedi 5 janvier de ses bureaux rue de Grenelle à Paris après une intrusion violente de « gilets jaunes » dans la cour du ministère, a-t-il affirmé à l’AFP, confirmant une information du Parisien.

« Il y avait des Gilets jaunes, des gens habillés en noir (…) qui ont pris un engin de chantier qui était dans la rue, et qui ont défoncé la porte du ministère (…) et cassé deux voitures. Quand il y a eu l’intrusion on a fait évacuer les personnels », a affirmé Benjamin Griveaux.

L’intrusion s’est produite vers 16H15-16H30, a-t-il précisé.

« Ce n’est pas moi qui suis visé, c’est la République »

Interrogé sur des informations faisant état de « tentatives d’intrusion » dans d’autres ministères, le cabinet de M. Griveaux n’a pas confirmé.

« Ce n’est pas moi qui suis visé, c’est la République », par « ceux qui souhaitent l’insurrection, renverser le gouvernement », mais « la République tient debout », a souligné le porte-parole auprès de l’AFP.

« C’est inacceptable et j’espère que les vidéos permettront d’identifier et de poursuivre les auteurs, et qu’ils seront très très durement condamnés. Ce qu’ils ont cassé aujourd’hui ce n’est pas mon ministère, ils ont cassé un bâtiment qui appartient aux Français. Ce n’est pas moi qui suis propriétaire de ma charge, ce sont les Français », a-t-il souligné.

Les bureaux de M. Griveaux sont situés dans les lieux qui abritent également le ministère des Relations avec le Parlement, non loin de Matignon.

« Agitateurs »

Paris a été samedi le théâtre d’une nouvelle journée de manifestation des « Gilets jaunes », émaillée de violences en province et à Paris, notamment près du Musée d’Orsay et boulevard Saint-Germain.

Interrogé sur BFM TV, le vice-président du parti Les Républicains, Damien Abad, a condamné l’attaque du ministère tout en reprochant à Benjamin Griveaux d’avoir « jeté de l’huile sur le feu » par ses propos contre les manifestants.

Après le conseil des ministres vendredi, Benjamin Griveaux avait dit considérer les personnes qui continuent de manifester dans le cadre du mouvement des « Gilets jaunes » comme des « agitateurs » mus par la désir de renverser le gouvernement.

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