Berlin accorde une grande importance au Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) et estime qu’en ce qui concerne son maintien, la balle est dans le camp de la Russie, selon le chef de la diplomatie allemande.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a affirmé à Welt am Sonntag que la préservation du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) dépendait de la Russie.
«La clé du maintien du Traité FNI se trouve à Moscou», a-t-il déclaré.
Heiko Maas a noté que Berlin accordait une grande importance au document qui garantit depuis plusieurs décennies la sécurité des pays européens.
«Si la Russie souhaite maintenir le Traité, elle doit procéder à un désarmement qu’il sera possible de contrôler», a-t-il souligné.
Selon lui, suite au changement de situation dans le monde, il importe de définir de nouvelles règles de contrôle des armements et d’examiner le Traité abolissait l’usage de toute une série de missiles d’une portée variant de 500 à 5.500 kilomètres avec la Chine et l’Inde.L’intention de Washington de sortir du Traité FNI dans 60 jours a été annoncée mardi 4 décembre par le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo. Les États-Unis exhortent la Russie à renoncer au missile 9M729 (SSC-8 selon l’Otan) ou à modifier le système afin que sa portée, comme le déclare Washington, ne viole plus le Traité FNI, avait précédemment indiqué la sous-secrétaire d’État américaine, Andrea Thompson. Sergueï Lavrov avait indiqué que les accusations américaines sur le non-respect du Traité par la Russie étaient gratuites, le missile 9M729 ayant été testé à une portée autorisée.
Moscou a pour sa part déclaré à plusieurs reprises qu’il tenait les engagements pris dans le cadre du Traité FNI et qu’il avait des questions à poser à Washington sur le sujet, notamment sur le déploiement, sur une base militaire en Roumanie ainsi qu’en Pologne, d’installations capables de lancer des missiles de croisière de type Tomahawk, ce qui est interdit par le Traité.