Je ne me contenterai pas de faire deux miles avec des gens qui croient que ce qui s’est passé en Syrie était une révolution spontanée, qu’elle était pacifique et qu’elle a été contrainte à porter les armes. Je marcherai des kilomètres avec eux et les croirai. Je ne contredirai pas ceux qui insistent sur l’utilisation des bombes barils par l’état syrien, comme ils persistent à le dire en y croyant fermement, comme si les bombes barils étaient édictées par le Saint Coran et le nier serait blasphématoire… J’écouterai ceux qui sont en colère en nous disant que nous avons inventé cette histoire de conspiration mondiale et que nous avons inventé ISIS. J’écouterai encore et encore sans interrompre personne.
Toutefois, quand ils auront fini de pleurer, de se lamenter et de gémir pour les victimes innocentes et la révolution de la dignité, je leur demanderai à tous d’écouter, comme je l’ai fait. Ils n’auront qu’à lire le rapport récemment publié par le ministère russe de la Défense qui fournit des statistiques précises sur le nombre d’éléments terroristes liquidés en 2018 rien qu’en Syrie. Ce chiffre est estimé à plus de 23 000 hommes de différentes factions armées. 159 chars d’assaut, 57 véhicules blindés, plus de 900 canons et 3 000 véhicules équipés de mitrailleuses de gros calibre, appartenant aux terroristes, ont été également recensés.
Mais ce qui est notoire dans ces statistiques est le fait que le nombre de combattants armés tués depuis 2015 a dépassé 87 000 et que le nombre de leurs équipements détruits a dépassé les 650 chars, plus de 700 véhicules de combat, 1 000 camps d’entraînement et 10 000 dépôts de munitions et de carburant.
Si on y ajoute autant de ceux qui ont été éliminés lors des affrontements avec l’armée syrienne de fin 2011 à fin 2015, on constatera que l’armée terroriste qui a été détruite a perdu près de 200 000 éléments et un nombre de blessés généralement deux ou trois fois supérieur pour le moins. Et si on y ajoute le nombre de combattants évacués en autobus verts à Idlib, le plus grand réservoir de ce qui reste comme terroristes, estimés à 70 000 alors que certains parlent de 100 000, on constatera que le nombre d’éléments qui ont formé la masse du terrorisme et de la conspiration militaire s’élevait à près d’un demi-million de combattants composés de ressortissants syriens et étrangers de différentes nationalités. Je suis toujours abasourdi devant les images des quantités énormes d’armes confisquées que la télévision syrienne diffuse, les colonnes de chars, de canons, de mitrailleuses et de munitions semblant être infinies. L’armée a même saisi d’énormes quantités d’explosifs qui ne peuvent être stockés et qu’elle est obligée de détruire presque quotidiennement dans des explosions de grande ampleur, signalées à la population par les médias. L’armée était en effet confrontée à une autre tâche difficile qui consistait à se débarrasser de très grandes quantités, des milliers de tonnes et des montagnes d’explosifs qui étaient détenus par les terroristes et qui égalaient ce que les Américains avaient confisqué à l’armée irakienne lors de la chute de Bagdad.
L’autre chiffre alarmant est le nombre de chars détruits depuis 2015 et qui a dépassé 650 chars, ainsi que des centaines de véhicules blindés et 10 000 dépôts de munitions et de carburant, sachant que les terroristes en possèdent encore beaucoup à Idlib. Cela signifie que l’armée terroriste a atteint un demi-million d’éléments, avec au moins 1 200 chars et des milliers de véhicules blindés. C’est le double de la célèbre 6ème armée allemande (Wehrmacht) qui comprenait 285 000 membres et avait conquis l’Europe en participant aux batailles de Belgique, France, Finlande, Roumanie et Ukraine et était arrivée à Stalingrad. Mais elle avait été écrasée à Stalingrad où 106 000 hommes avaient capitulé, et seuls 60 000 avaient pu rentrer à la fin de la guerre …
Certains pourraient dire que les chiffres russes sont exagérés. Si nous acceptons d’écouter ces contradicteurs et leurs prétentions, nous devrons nous rappeler que les Russes ont dû effectuer de 90 000 à 100 000 raids pour arrêter l’expansion terroriste. Ce nombre énorme signifie qu’ils avaient affaire à une armée importante, imposante, très entraînée, très armée et massivement déployée, à tel point qu’elle répartissait ses entrepôts sur 10 000 points. Les chiffres russes correspondent donc logiquement au nombre de raids nécessaires pour arrêter l’expansion terroriste. Nous devrons également nous rappeler que, selon les estimations américaines pour la seule organisation ISIS, celle-ci était lourdement armée et que le dispositif pour la déraciner pourrait durer entre 20 et 30 ans, voire plus. La raison de cette évaluation est claire : les Américains savaient ce que possédait cette armée et connaissaient sa capacité de résistance.
Tout ceci nous amène automatiquement à nous interroger sur cette énorme quantité d’armes, et dire que c’est un butin de guerre ne suffit pas. L’armée syrienne n’a pas perdu 1 200 chars de ses entrepôts, mais quelques dizaines déployés sur des points épars dans des zones peu protégées. ISIS, qui a saisi une partie du matériel de l’armée irakienne à Mossoul et ailleurs, n’a pas mis la main sur 1 200 chars et des milliers de véhicules blindés, mais la plupart de ses trophées militaires étaient des véhicules Hummer et des blindés qui n’ont pas dépassé les 500 véhicules.
Cela nous renvoie à une autre vérité, c’est que cette énorme et gigantesque armée d’organisations armées, allant d’Alep à l’est, à Mossoul, au sud de la Syrie, avait des sources de financement, d’armement et d’approvisionnement extérieures. Il existe aujourd’hui des dossiers sur les transactions d’armes et de chars en provenance d’Ukraine et d’Europe de l’Est qui ont été achetés par les pays du Golfe et expédiés en Turquie et en Jordanie, puis aux frontières syriennes pour participer aux batailles. Parfois, les chars et les véhicules blindés arrivaient à l’état neuf. Dans l’une des batailles, des vols successifs ont été effectués pour former un pont aérien qui n’avait d’égal que le pont aérien américain vers Israël durant la guerre d’Octobre 1973.
Et là, nous en arrivons au chiffre de 137 milliards de dollars, toujours le seul chiffre révélé par les aveux du Homère du Qatar, Hamad bin Jaber Al-Thani, lors du fameux entretien à propos de la « Proie ». Il avait reconnu que le Qatar et l’alliance des Amis de la Syrie avaient injecté 137 milliards de dollars dans la masse du terrorisme armé (jusqu’en 2015 environ). Ce montant n’était pas destiné à l’achat de pancartes pacifiques, ni au dessin des drapeaux de la révolution et la tête de Fayçal al-Qassem sur les murs. Ce montant colossal représente près d’un tiers du montant que l’Arabie saoudite paiera aux usines d’armement américaines pour acheter des armes de toutes sortes, dans la plus grande transaction militaire de l’histoire…
On peut donc affirmer que :
- La plus grande organisation terroriste armée au monde était appelée Révolution syrienne.
- L’armement qui lui a été fourni a fait d’elle la première armée terroriste au monde à obtenir cette impressionnante quantité de chars, de véhicules blindés, d’entrepôts et de munitions … Sans parler de l’arme chimique …
- L’opération de financement la plus coûteuse des gangs les plus importants du monde a été celle des gangs dangereux sévissant sur le sol syrien.
- La plus grande confrontation de l’histoire entre une armée régulière et une armée terroriste est celle qui a eu lieu sur le territoire syrien.
- La plus grande victoire de l’histoire a été remportée par l’armée syrienne et ses alliés.
- Bien sûr, le Livre Guinness peut maintenant ajouter à sa liste que la plus grande armée terroriste du monde est celle de la pseudo révolution syrienne, avec pour preuve l’existence d’un demi-million de terroristes du monde entier avec des milliers de tanks et de véhicules blindés.
- La plus grande conspiration mondiale de l’histoire de l’humanité s’est produite en Syrie.
- Le plus grand budget de l’histoire alloué à un gang est celui de la soi-disant révolution syrienne.
Les chiffres cités ci-dessus sont la véritable raison pour laquelle Trump a décidé de se retirer. Après l’extermination de la plus grande armée terroriste de l’histoire, après les armées israélienne et américaine, il n’y a plus rien à préserver… Comme l’a dit Trump, il ne reste que du sable … Cette réussite syrienne est aussi la raison pour laquelle la Turquie a réduit ses ambitions et s’incline aux frontières. C’est la raison pour laquelle les ambassades et les ambassadeurs affluent à Damas. Ils ambitionnaient de gouverner Qasioun à partir de ces ambassades, et espéraient que Qasioun allait s’abaisser à embrasser leurs djellabas et leur abayas, Qasioun n’étant plus qu’un simple portier en faction devant ces ambassades. Mais les ambassades n’ont plus aucun moyen de revenir sauf par la capitulation, la résignation et l’humilité. Elles doivent s’agenouiller devant Qasioun, lui baiser les pieds et demander pardon, pleurant et gémissant pour faire pénitence.
Article en arabe :
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