Le groupe russe Sukhoi n’a pour le moment reçu aucune réponse de la part du Trésor américain au sujet de livraisons du Superjet en Iran, a déclaré son service de presse. Le site israélien iHLS avait précédemment affirmé que l’avion ne pourrait pas être livré en Iran, le Trésor US lui ayant refusé un certificat d’exportation.
Le groupe russe Avions civils Sukhoi (GSS) n’est pas encore informé de la réaction du ministère américain des Finances à ses projets de livrer des avions Superjet 100 en Iran, a indiqué le service de presse de la société.
«Nous n’avons eu pour l’instant aucune réponse, ni positive, ni négative», a noté un représentant de la société, évoquant la nouvelle selon laquelle les États-Unis auraient bloqué la livraison d’avions russes en Iran.
Le Trésor américain a refusé de délivrer un certificat d’exportation pour la vente d’avions de ligne Sukhoi Superjet 100 à l’Iran, a annoncé pour sa part le site israélien iHLS. L’appareil russe compte plus de 10% de pièces fabriquées aux États-Unis, ce qui rend indispensable une approbation du Trésor américain.
«Il semble qu’en raison de l’absence de licence de l’OFAC [Office of Foreign Assets Control chargé de contrôler les actifs étrangers et dépendant du Trésor US, ndlr], la livraison d’avions soit pour le moment interdite», a déclaré, selon le site, Maqsoud Asadi Samani, un responsable de l’Association des compagnies aériennes iraniennes.Selon lui, le remplacement des pièces américaines pourrait prendre beaucoup de temps.
Le groupe GSS a signé au salon Eurasia Air Show, en avril 2018, des mémorandums d’intention sur la livraison de 40 avions de ligne Sukhoi Superjet 100 en version «russisée» SSJ100R à deux compagnies aériennes iraniennes d’ici 2022.
Début mai, la tension est montée d’un cran autour du programme nucléaire iranien après la décision des États-Unis de se retirer de l’accord de juillet 2015, annoncée par le Président Trump le 8 mai 2018. Selon les termes de l’accord, l’Iran doit brider son programme nucléaire et ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique en échange de la levée d’une partie des sanctions internationales visant la République islamique. Donald Trump a également déclaré que Washington rétablirait les sanctions imposées à Téhéran et suspendues suite à la signature de l’accord de 2015.Outre en Russie, le moyen-courrier russe SSJ100 est exploité au Mexique, en Irlande et en Thaïlande.