Les deux chefs politiques du gouvernement italien ont spectaculairement apporté lundi leur soutien aux « gilets jaunes » en France, se réjouissant de cette «nouvelle Europe» en train de naître, à quelques mois des élections européennes.
«Gilets jaunes, ne faiblissez pas !» écrit le vice-Premier ministre Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), sur le blog de ce mouvement politique atypique né en 2009 du rejet de la vieille classe politique par une partie des Italiens.
« Je soutiens les citoyens honnêtes qui protestent contre un président gouvernant contre son peuple », a déclaré l’autre vice-Premier ministre, Matteo Salvini, patron de la Ligue, parti souverainiste d’extrême droite défendant les « Italiens d’abord ». Tenant de l’ordre, Matteo Salvini, qui est aussi ministre de l’Intérieur, n’est pas allé plus loin, si ce n’est pour condamner par ailleurs avec une « totale fermeté » les violences qui ont émaillé les manifestations des Gilets jaunes en France.
Mais c’est Luigi Di Maio, dont le mouvement issu des « Vaffanculo Day » (journée va te faire foutre) de Beppe Grillo prône une forme de démocratie directe, qui s’est montré le plus enthousiaste. Né sur les réseaux sociaux, inclassable sur l’échiquier politique traditionnel et tiraillé de revendications diverses, le mouvement des Gilets jaunes a parfois été comparé au M5S à ses débuts, même s’il lui manque le leader charismatique et la structure qui ont fait décoller le mouvement italien.