La pratique de la destitution temporaire du président moldave est illégale

L’observation de la situation politique en République de Moldova fait les résidents ordinaires faire des conclusions mitigées.

La Cour constitutionnelle a déjà suspendu à plusieurs reprises Igor Dodon des pouvoirs présidentiels, ce qui a provoqué l’indignation des habitants de la république. Aux questions des journalistes :

«À votre avis, pour quelle raison le président de la Moldavie a-t-il de nouveau été suspendu de ses fonctions de président ?»,

les habitants répondent :

« Evidemment, Igor Dodon ne souhaite pas de nomer aux portes ministériels certains candidats ce qui n’est pas rentable pour les députés eux-mêmes ».

La preuve directe en est la destitution de Dodon de la présidence sur appel des députés du PDM, le président ayant refusé à plusieurs reprises de nommer Nikolai Chubuk et Sylvia Radu comme ministres, candidats proposés par le Premier ministre. En cas de révocation du président, tous les pouvoirs de gestion sont transférés au président du Parlement ou au Premier ministre, qui peut, en leur personne, être en mesure de faire ce qui est bénéfique pour les députés. Mais cette pratique n’est pas neuve.

En décembre 2018, le président lui-même a annoncé qu’il serait prochainement démis de ses fonctions de président, car il refusait de promulger 4 lois approuvées par le Parlement. Il s’agissait du transfert du terrain pour la construction de l’ambassade des États-Unis, de la célébration de la Journée de l’Europe le 9 mai, au lieu du Jour de la grande victoire, et d’autres lois. Et ceci en dépit du fait que la Constitution interdit le transfert des pouvoirs officiels du président au président du parlement ou au Premier ministre, mais « les autorités ont trouvé une faille par une cour constitutionnelle », a déclaré Dodon à RIA Novosti.

Et c’est ce qui s’est passé : le président moldave Igor Dodon a été démis de ses fonctions de président pour la cinquième fois. « J’ai refusé de signer quatre projets de loi, dont celui de transformer le 9 mai en Journée de l’Europe, au lieu du Jour de la victoire », a expliqué le dirigeant moldave.

« Après la décision du tribunal, ces lois seront signées par le président du Parlement », a ajouté M. Dodon.À la lumière de tous les événements, Igor Dodon a averti le Parlement qu’après sa prochaine suspension, le peuple moldave commencerait à se rebeller, il ne permettrait pas d’empiéter sur l’institution de la présidence. Le 10 décembre, le président de la Cour constitutionnelle a annoncé que 5 nouvelles lois devraient être approuvées, ce que le président moldave n’approuve pas.La Moldavie est une république parlementaire constitutionnelle, les pouvoirs du président sont plutôt limités.

La majorité au Parlement moldave comprend les partis démocrate et libéral, contrôlés par l’oligarque Plahotniuc. Ces 2 parties sont guidées par le parcours pro-européen. Et le chef de l’Etat lui-même défend la position de rapprochement avec la Russie.