Aux cris de « Macron démission« , environ 150 personnes se sont rassemblées aujourd’hui aux abords de la nouvelle Maison du handball à Créteil (Val-de-Marne) qu’Emmanuel Macron est venu inaugurer avant le départ pour le Mondial de l’équipe de France, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Un appel à un rassemblement unitaire avait été lancé par plusieurs organisations syndicales, (lycéennes, étudiantes et de mal-logement), rejoints sur place par une poignée de « gilets jaunes », pour faire un front commun contre la politique gouvernementale. « Police nationale, milice du capital » ou « Macron t’es foutu, les travailleurs sont dans la rue », ont scandé les manifestants. De légers heurts ont éclaté avec des CRS qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.
Gérard, 65 ans, enseignant à la retraite, est venu dénoncer la politique « néolibérale du gouvernement »: gilet jaune « de coeur », il explique que pour lui, « aujourd’hui, on ne vit pas, on survit. Il faut dire stop ». « C’est un scandale ce qu’il se passe. Bientôt on ne pourra juste plus manifester », s’emporte Marie, syndicaliste FO.
Ce déplacement se produit trois jours avant l' »acte IX » des « gilets jaunes » et alors que le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé lundi une nouvelle loi « anticasseurs » avec un fichier s’inspirant des lois anti-hooligans et un durcissement des sanctions contre les casseurs et les manifestations non déclarées.