3.000 élèves descendent dans les rues de Bruxelles pour le climat

Quelque 3.000 élèves de l’enseignement néerlandophone ont déambulé dans les rues de Bruxelles ce jeudi pour réclamer des mesures concrètes en faveur du climat.

D’abord, les jeunes s’étaient donné rendez-vous sur le Carrefour de l’Europe, face à la Gare centrale. Leur action était prévue pour être statique, mais à mesure que les participants arrivaient le square s’est avéré trop étroit pour tous les accueillir. Selon la police, ils étaient quelque 3.000. Ils ont alors décidé de se mettre en marche, d’abord vers la Montagne du parc, puis la rue de la Loi et le parc du Cinquantenaire. La plupart d’entre eux ont encore poussé jusqu’à la rue Belliard où ils ont tenu un sit-in spontané, entraînant la fermeture temporaire des tunnels Loi, Cinquantenaire et Tervuren en direction du centre-ville. Ceux-ci ont entre-temps été rouverts au trafic, d’après Mobiris. L’action s’est ensuite terminée sur la place du Luxembourg, face au Parlement européen.

Les jeunes, qui s’inquiètent de ne pas être suffisamment entendus sur la question climatique, réclamaient des mesures fortes de la part des responsables politiques. En brossant les cours ce jeudi, ils entendaient envoyer un signal fort et rappeler que leur avenir est en jeu.

« Notre seul moyen de faire pression est de ne pas aller en classe, à la manière d’un travailleur qui décide de faire grève », affirme Anuna De Wever, 17 ans, qui a initié le mouvement avec Kyra Gantois, 19 ans.

Pour les manifestants, la lutte contre le changement climatique doit être « au cœur des priorités politiques lors de la prochaine législature » et permettre à la Belgique de « jouer un rôle d’avant-plan en la matière sur la scène internationale ».

Les deux instigatrices du mouvement invitent les élèves à faire l’école buissonnière chaque semaine, bien qu’elles se distancient de la marche spontanée de ce jeudi pour laquelle les jeunes n’avaient pas reçu l’autorisation de la police. Seul le rassemblement sur le Carrefour de l’Europe était permis. Leur appel à la mobilisation s’inspire de l’action de Greta Thunberg, cette adolescente suédoise devenue célèbre pour son action hebdomadaire devant le parlement de Stockholm.

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