Nicolas Maduro prête serment présidentiel

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a prêté serment, jeudi, pour un second mandat à la tête d’un pays diplomatiquement isolé et à l’économie défaillante.

Son investiture est contestée par une large partie de la communauté internationale. Sa réélection a donné lieu à de multiples sanctions internationales. Le président Nicolas Maduro a prêté serment, jeudi 10 janvier, pour un deuxième mandat de six ans à la tête du Venezuela, considéré comme illégitime par une partie de la communauté internationale, dans un pays rongé par une crise profonde et toujours plus isolé. « Je jure, au nom du peuple vénézuélien (…) je jure sur ma vie », a déclaré Nicolas Maduro qui a reçu l’écharpe présidentielle des mains du président du Tribunal suprême de justice (TSJ), affilié au régime, lors d’une cérémonie à Caracas.

Le chef de l’État, 56 ans, n’a pas prêté serment devant le Parlement, seule institution aux mains de l’opposition.

« Nous continuerons d’augmenter la pression sur ce régime corrompu »

Peu avant, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, a indiqué que les États-Unis ne reconnaîtraient pas « l’investiture illégitime de la dictature Maduro ». « Nous continuerons d’augmenter la pression sur ce régime corrompu, de soutenir l’Assemblée nationale démocratique et d’appeler à la liberté et la démocratie au Venezuela », a tweeté John Bolton.

L’Organisation des États américains (OEA) doit tenir une session extraordinaire jeudi sur la situation dans le pays sud-américain.L’Union européenne (UE) et les pays du Groupe de Lima – qui rassemble depuis 2017 des pays d’Amérique latine et le Canada – ont également annoncé qu’ils ne reconnaîtraient pas le deuxième mandat du président vénézuélien, réélu le 20 mai lors d’un scrutin boycotté par l’opposition.

Ni l’UE, ni les pays du Groupe de Lima, à l’exception du Mexique, n’ont envoyé de représentants pour assister à la cérémonie, à laquelle participent les présidents de la Bolivie, de Cuba, du Salvador, du Nicaragua et des représentants de pays alliés comme la Chine, la Russie et la Turquie.