Ankara pourrait envisager l’achat de DCA américaines Patriot, mais sans renoncer aux S-400, a déclaré le chef de la diplomatie turque, face à la pression exercée par les États-Unis en lien avec la commande de ces systèmes russes.
La Turquie n’accepte pas l’ultimatum américain concernant l’achat de systèmes russes de défense anti-aérienne S-400, a déclaré le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu.
«Nous disposons d’un accord signé sur les S-400, et nous ne reprendrons pas notre parole. Nous pouvons nous entendre avec les États-Unis sur l’achat de DCA Patriot, mais si cela est conditionné par [le renoncement aux, ndlr] S-400, il n’y aura pas de marché», a-t- il indiqué dans une interview à la chaîne NTV.
Selon le quotidien turc Yeni Safak, les États-Unis ont demandé une nouvelle fois à la Turquie, début janvier, de renoncer à l’achat des systèmes de missiles russes S-400. Proposant à la Turquie en échange leurs systèmes Patriot, le Pentagone ne s’est pourtant montré disposé à accorder à Ankara ni une réduction des prix ni un transfert de technologies.
En septembre 2017, la Russie avait annoncé avoir signé un contrat prévoyant la livraison de systèmes de missiles S-400 à la Turquie. Puis, fin octobre, le ministre turc de la Défense nationale avait déclaré que le déploiement de systèmes russes en Turquie devrait débuter en octobre 2019.Pour leur part, les États-Unis exercent des pressions sur la Turquie, leur alliée au sein de l’Otan, pour qu’elle renonce à l’acquisition de ces systèmes de défense antiaérienne, menaçant de refuser de lui livrer des chasseurs F-35.
Dans le même temps, une loi adoptée par le Congrès américain en 2017 prévoit des sanctions économiques contre toute entité ou pays ayant conclu des contrats d’armement avec des entreprises russes.