Justin Trudeau répond aux menaces émises à son encontre par les Gilets jaunes canadiens

Répondant aux menaces émises à son encontre par les Gilets jaunes canadiens, le Premier ministre Justin Trudeau a pointé du doigt l’importance de s’écouter et a promis de répondre à leurs peurs et préoccupations.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, interrogé sur des menaces à son encontre proférées sur des forums de Gilets jaunes canadiens, a appelé jeudi ses compatriotes à «s’écouter les uns les autres», promettant de «répondre à leurs peurs», relate l’AFP.

En visite dans l’ouest du pays depuis mardi, le dirigeant a été accueilli à plusieurs reprises par des manifestants portant le fameux gilet jaune fluorescent, rappelle l’agence.

Plusieurs groupes de Gilets jaunes canadiens ont aussi été créés sur Facebook, l’un d’eux comptant plus de 100.000 membres, avec des propos virulents portés contre M.Trudeau, tant pour la taxe carbone que son gouvernement vient d’imposer, que pour sa défense du multiculturalisme et de l’immigration. Plusieurs membres de ces groupes y ont ouvertement menacé le Premier ministre de violences, indique l’AFP.Interrogé au sujet de ces menaces lors d’une conférence de presse donnée en Colombie-Britannique, M.Trudeau a rappelé que le Canada était «un pays où les gens sont encouragés à parler ouvertement, à exprimer leurs opinions et préoccupations. (…) C’est l’une des forces de notre démocratie»:

«Si des gens sont en désaccord avec ce que je fais, ou questionnent l’action du [gouvernement, ndlr], je veux pouvoir les entendre. Je veux pouvoir échanger avec eux et discuter pour voir comment avancer ensemble», a-t-il plaidé, disant vouloir «répondre à leurs peurs, leurs préoccupations, leurs inquiétudes».

Et de conclure que dans le pays aussi diversifié que le Canada, l’écoute est la seule manière pour avancer dans la bonne direction».

Des groupes de Gilets jaunes canadiens ont appelé à un week-end de mobilisation à travers le Canada les 12 et 13 janvier, évoquant un Acte 1 en référence au vocabulaire adopté par les manifestants français.L’exemple des Gilets jaunes dont la mobilisation ne date que de la mi-novembre s’est exporté vers d’autres pays. Le mouvement connaît des répliques bien que de moindre ampleur en Europe et ailleurs, devenant parfois un symbole du mécontentement général.