L’armée américaine a commencé à procéder à un retrait de matériel de Syrie, a confirmé hier un responsable du ministère de la Défense, alors que le calendrier du retour des quelque 2000 soldats déployés en Syrie promis par Donald Trump reste flou.
« Je peux confirmer le déplacement de matériel de Syrie. Pour des raisons de sécurité, je ne vais pas donner davantage de détails pour l’instant », a indiqué à l’AFP ce responsable. CNN avait initialement révélé ce retrait de matériel. « Un peu de cargaison est déjà parti », avait confié à la chaîne un responsable de l’administration américaine sans préciser le contenu du chargement.
L’annonce en décembre par le président américain d’un retrait immédiat et complet des quelque 2000 soldats en Syrie combattant le groupe djihadiste Etat Islamique (EI) avait pris de court les alliés de Washington et suscité leur inquiétude. Mais depuis, le gouvernement américain a multiplié les messages pour gommer l’impression initiale de départ précipité donnée par M. Trump.
Dimanche, le conseiller pour la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, a affirmé à Jérusalem que le retrait américain de Syrie devait se faire de telle sorte que la défense d’Israël et « d’autres amis » des Etats-Unis dans la région soit « absolument assurée ». « Le président Trump a pris la décision de retirer nos troupes, nous allons le faire », a indiqué hier le chef de la diplomatie Mike Pompeo, se gardant toutefois de mentionner un calendrier.
Au fil des jours, Washington a procédé à un rétropédalage en fixant des conditions loin d’être réunies pour un départ de Syrie : une défaite définitive de l’EI et l’assurance que les combattants kurdes ayant lutté contre les djihadistes aux côtés des Américains seront protégés.