Une vingtaine de Vénézuéliens ont violemment fait irruption hier dans l’ambassade de leur pays à Lima lors d’une manifestation contre le nouveau mandat du président vénézuélien Nicolas Maduro. La police péruvienne anti-émeute a lancé des gaz lacrymogènes sur les manifestants antichavistes.
Les personnes qui sont entrées dans la représentation diplomatique en ont été délogées et ont rejoint les autres protestataires pour continuer à scander des mots d’ordre à l’encontre de M. Maduro, qui a entamé jeudi un second mandat de six ans, dénoncé par une grande partie de la communauté internationale.
« Maduro n’est pas notre président, c’est un dictateur communiste, nous devons être ici pour protester face à sa prestation de serment », a dit à l’AFP devant l’ambassade vénézuélienne Julieta Garcia, une manifestante qui a émigré de Caracas il y a neuf mois. « C’est un sentiment de honte, de voir un homme qui a détruit un pays rester au gouvernement, et que les militaires le soutiennent », a-t-elle ajouté en pleurant.
Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Jorge Arreaza a pointé la responsabilité du gouvernement péruvien pour assurer la sécurité des diplomates vénézuéliens accrédités à Lima à la suite des troubles devant l’ambassade.
« Nous rendons responsable le gouvernement du Pérou de toute conséquence pour notre personnel diplomatique et notre ambassade à Lima, qui ont été aujourd’hui (jeudi) l’objet de plusieurs attaques, y compris d’un groupe de bandits qui est entré dans notre bâtiment », a déclaré le ministre sur Twitter.
L’ambassade vénézuélienne de Lima a diffusé des images filmées par ses caméras de surveillance où l’on voit une vingtaine de personnes venues de la rue entrer par effraction dans les locaux, après avoir forcé le portail d’entrée.