La police soudanaise a tiré des gaz lacrymogènes sur des manifestants antigouvernementaux, vendredi, à Khartoum et à Omdourman. En plein marasme économique, le Soudan est le théâtre, depuis plus de trois semaines, d’un mouvement de contestation.
« Liberté, paix, justice », scandaient, vendredi 11 janvier, les protestataires soudanais rassemblés dans deux secteurs de la capitale Khartoum et à Omdourman, sur la rive ouest du Nil, quand la police a dispersé la foule à coups de gaz lacrymogène, ont indiqué des témoins.
Les forces anti-émeute soudanaises sont intervenues contre ces manifestants antigouvernementaux sortis dans les rues des deux villes après la prière du vendredi.
Les organisateurs des manifestations qui secouent le Soudan depuis le 19 décembre avaient appelé auparavant à de nouveaux rassemblements vendredi et la semaine prochaine, faisant monter la pression sur le régime du président Omar el-Béchir.
« Nous allons lancer une semaine de soulèvement avec des manifestations dans toutes les villes et villages », a annoncé l’Association des professionnels soudanais qui regroupe entre autres des médecins, des professeurs et des ingénieurs.