Le Parlement macédonien a adopté, vendredi, un amendement constitutionnel visant à changer le nom du pays en République de Macédoine du Nord.
En octobre dernier, la Macédoine est allée au référendum, mais le vote n’avait alors pas atteint le seuil de participation.
Seuls 36,08 % des 1,8 million d’électeurs ont participé au référendum pour renommer la Macédoine, alors que la loi requiert une participation d’au moins 50 % plus un vote pour que le référendum soit valide.
Deux questions ont été posées aux électeurs lors du référendum. « Êtes-vous favorable à l’adhésion à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et à l’Union européenne (UE) et à l’acceptation de l’accord de nom entre la République de Macédoine et la Grèce ? »
La Grèce, qui fait partie de l’OTAN et de l’UE depuis des décennies, s’oppose depuis longtemps au nom officiel de la Macédoine, car elle a une province appelée Macédoine dans le nord du pays.
En raison des objections d’Athènes, le différend a été l’un des principaux obstacles aux ambitions de la Macédoine de rejoindre l’OTAN et l’UE.
Les négociations entre la Macédoine et la Grèce se sont récemment accélérées alors qu’un nouveau gouvernement à Skopje cherchait à obtenir des résultats dans sa tentative d’adhérer aux deux organisations.
La question du nom a empêché la Macédoine d’adhérer à l’UE et à l’OTAN depuis son indépendance en 1991.
La reconnaissance internationale de la Macédoine a été finalisée en avril 1993, lorsque le pays a été unanimement accepté en tant que membre de l’Assemblée générale des Nations unies. Le pays y a toutefois été admis sous le nom de l’ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM) sous la pression de la Grèce.
Malgré le différend entre Athènes et Skopje, de nombreux pays, y compris la Turquie, reconnaissent le pays sous le nom de Macédoine.