Avec au moins 84.000 manifestants, ce neuvième samedi de mobilisation confirme la relance du mouvement des «gilets jaunes», qui s’était essoufflé lors des fêtes de fin d’année.
Dans le même temps, le nombre d’interpellations, fluctuant entre 200 et 300, se stabilise, loin des 2000 de l’acte IV.
Lors de ce neuvième samedi de mobilisation, les «gilets jaunes» ont été au moins 84.000 à défiler dans toute la France, dont 8.000 à Paris, d’après le ministère de l’Intérieur. C’est la deuxième hausse consécutive après celle de l’Acte VIII, le 5 janvier, qui avait réuni 50.000 personnes.
Une semaine plus tôt, avec seulement 32.000 manifestants, l’acte VII avait au contraire marqué l’essoufflement du mouvement, qui semble donc aujourd’hui repartir, même si les chiffres de ce samedi sont loin du premier week-end de mobilisation, le 17 novembre, lorsque 288.000 personnes avaient manifesté.
En presque deux mois, deux périodes semblent se dessiner. De la mi-novembre à la fin de l’an 2018, le mouvement des «gilets jaunes» s’est progressivement essoufflé: le creux a coïncidé avec les fêtes de fin d’année. Quelques semaines auparavant, deux jours après l’Acte IV, le président de la République s’était adressé solennellement à la nation, annonçant un certain nombre de mesures sociales, notamment une hausse du Smic, ainsi que l’ouverture d’un «grand débat national» pour répondre à la crise politique.