Macro-toponymie : le ministre grec de la Défense porte sa démission sur le fond de la « question macédonienne »

Le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos, a annoncé sa démission dimanche, en signe de protestation contre un accord qui changerait le nom de la Macédoine.

C’est ce qui ressort de ses déclarations prononcées devant le siège du gouvernement à Athènes, après une réunion d’environ 30 minutes avec le Premier ministre Alexis Tsipras.

« La question macédonienne ne me permet pas de ne pas sacrifier mon poste de ministre », a-t-il déclaré.

« J’ai remercié le Premier ministre pour notre coopération et je lui ai expliqué qu’à cause de cette question nationale, nous ne pouvions pas continuer », a-t-il ajouté.

Il a noté que « Les Grecs indépendants se retirent du gouvernement », expliquant qu’ils faisaient partie d’un « gouvernement d’union nationale » depuis près de quatre ans.

Vendredi, le parlement macédonien a ratifié l’accord sur l’appellation de « République de Macédoine du Nord » qui, pour entrer en vigueur, doit désormais être entériné par la Grèce.

En juin dernier, Skopje a signé un accord avec Athènes visant à changer le nom de la Macédoine en « République de Macédoine du Nord », mettant ainsi fin à un différend vieux d’une décennie qui a provoqué des manifestations des deux côtés de la frontière.

Après l’indépendance de la Macédoine de l’ex-Yougoslavie, en 1991, la Grèce a refusé de reconnaître le nom de sa nouvelle voisine.

La Grèce, qui comprend un territoire appelé Macédoine, indique que le nom de son voisin (Macédoine) signifie revendiquer sa souveraineté sur son territoire.

Le différend a constitué un obstacle majeur au lancement des négociations de Skopje sur l’adhésion à l’Union européenne (UE) et à l’OTAN en raison du rejet de la Grèce.