Tsahal a effectué de nombreuses frappes contre des cibles liées à l’Iran et ses alliés en Syrie et au Liban «sans en revendiquer la responsabilité ni demander d’éloges», a indiqué le chef d’état-major de l’armée israélienne, Gadi Eizenkot, dans un entretien à The New York Times.
Dans une interview accordée à The New York Times, le lieutenant général Gadi Eizenkot, chef d’état-major de l’armée israélienne qui quittera bientôt son poste, a fait part d’une opération militaire de l’État hébreu lors de laquelle Tsahal avait attaqué des «milliers» de positions en Syrie et au Liban ayant rapport à l’Iran et ses alliés.
«Nous avons frappé des milliers de cibles sans en revendiquer la responsabilité ni demander d’éloges», a-t-il notamment affirmé.
D’après Gadi Eizenkot, Israël a dû reconsidérer son attitude sur les frappes dans les régions proches de l’État hébreu il y a plus de deux ans.
«Nous avons opéré sans dépasser un certain seuil jusqu’à il y a deux ans et demi», a souligné le militaire israélien se référant à la politique d’Israël de frapper principalement des livraisons d’armes destinées au Hezbollah au Liban, précise The New York Times.
«Et puis nous avons remarqué un changement considérable dans la stratégie iranienne. Leur but était d’avoir une grande influence en Syrie par la création d’une force d’environ 100.000 combattants chiites du Pakistan, d’Afghanistan et d’Irak. Ils ont construit des bases de renseignement et de la force aérienne au sein de chaque base aérienne syrienne. Et ils ont engagé des civils afin de les endoctriner», a expliqué Gadi Eizenkot.
Le 11 janvier, la Force aérienne et spatiale israélienne a tiré des missiles sur les environs de l’aéroport de Damas, a informé la chaîne de télévision syrienne Ikhbariya. Selon une source militaire citée par l’agence Sana, «la plupart» des missiles ont été abattus, mais le raid a tout de même touché un des hangars de l’aéroport. Le fonctionnement de l’aérogare n’en a pas été perturbé.Par le passé, Israël a mené plusieurs bombardements en Syrie contre les installations militaires de l’armée gouvernementale ou de ses alliés, affirmant viser l’Iran et le mouvement chiite Hezbollah.